
La démission du Premier ministre fait trembler les marchés : la dette française sous pression
Paris, le 6 octobre 2025. La France est plongée dans une crise politique d’une ampleur inédite après la démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu, intervenue quelques heures seulement après la nomination de son gouvernement par le Président Emmanuel Macron. Cet épisode de fragilité institutionnelle a immédiatement provoqué une onde de choc sur les marchés financiers, faisant à la fois flamber le coût de la dette française et plombant la Bourse de Paris.
- La démission inattendue du Premier ministre Sébastien Lecornu a plongé la France dans une crise politique d’une ampleur inédite, provoquant une onde de choc sur les marchés financiers.
- Le coût de la dette française a flambé et la Bourse de Paris a chuté, illustrant l’impact immédiat d’une instabilité politique perçue comme un aveu d’échec institutionnel.

Une crise politique sans précédent dans le sillage de la démission de M. Lecornu
La démission de M. Lecornu, acceptée par le chef de l’État, est le symptôme d’une incapacité à former un gouvernement stable et cohérent après les récentes élections législatives, qui ont vu le camp présidentiel perdre sa majorité absolue.
L’annonce de la composition du gouvernement avait ainsi suscité des critiques virulentes et des tensions internes. Le refus de figures politiques majeures de participer, ou les démissions de dernière minute (comme celle de M. Retailleau) ont fragilisé l’exécutif avant même qu’il ne puisse entrer en fonction. Cette déflagration politique est perçue comme un aveu d’échec face au blocage institutionnel et à la difficulté de trouver une majorité de compromis.
Les commentateurs évoquent même un gouvernement qui a vacillé dès sa naissance, soulignant que l’incertitude politique est désormais à son comble. La réponse des marchés financiers à cette instabilité a été immédiate et sévère, touchant à la fois le marché obligataire et les actions.

Crise en France : Le spread en forte hausse et le CAC en forte baisse
Dès l’ouverture, l’exacerbation du risque politique français a donc pesé lourdement sur la Bourse de Paris : le CAC 40 a décroché, le marché sanctionnant l’absence de visibilité et la perspective d’un blocage prolongé. L’incertitude quant à la capacité de l’État à mener les réformes nécessaires et à présenter un budget crédible a incité les investisseurs à la prudence, conduisant à un repli des valeurs françaises.

Simultanément, le marché obligataire a vu le spread (l’écart de taux d’intérêt) entre les obligations d’État françaises (OAT) et le Bund allemand flamber, atteignant son niveau le plus haut depuis janvier. Cette hausse significative du coût de l’emprunt pour la France résulte de l’inquiétude des investisseurs, qui craignent ainsi que la crise politique ne compromette définitivement le calendrier budgétaire et les engagements de redressement des finances publiques.
Cette double sanction — chute des actions et envolée des taux d’emprunt — intervient alors que la France avait déjà été mise sous surveillance par les agences de notation. La dégradation de la confiance est donc un signal d’alarme économique majeur qui rappelle le lien étroit entre stabilité gouvernementale et perception du risque souverain. Les heures et les jours qui viennent seront décisifs pour l’avenir immédiat de la France et de son économie et le président Macron est plus que jamais sous pression.
