
États-Unis : l’OFAC sanctionne des Iraniens pour la vente de 100 millions $ de pétrole en cryptos
Les cryptos brisent l’embargo. Bitcoin (BTC) a été conçu pour être une monnaie numérique décentralisée et de gré à gré, ce qui rend ces transactions résistantes à la censure. Ainsi, les cryptomonnaies peuvent être utilisées pour contourner des sanctions économiques. Dans le cas présent, les autorités américaines ont récemment mis la main sur deux ressortissants iraniens qui auraient utilisé des cryptos pour vendre du pétrole.
- Des cryptomonnaies ont été utilisées pour contourner les sanctions économiques contre l’Iran : deux Iraniens sont sanctionnés par l’OFAC pour avoir vendu du pétrole contre des cryptos.
- Cette affaire s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et l’Iran, où le rôle des cryptomonnaies dans l’évasion des sanctions devient de plus en plus crucial.
L’OFAC sanctionne deux ressortissants iraniens pour des échanges « pétrole contre cryptos »
Ce 16 septembre 2025, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) des États-Unis a publié un communiqué pour signaler qu’il a sanctionné deux individus originaires d’Iran, Alireza Derakhshan et Arash Estaki Alivand.
Selon l’Office de contrôle des actifs étrangers, ces derniers seraient au cœur d’un réseau de blanchiment d’argent basé à Hong Kong et aux Émirats arabes unis. Ce réseau aurait été utilisé pour blanchir plus de 100 millions de dollars en cryptomonnaies issues de la vente de pétrole iranien.
Plus en détail, l’OFAC accuse les deux hommes d’avoir utilisé des entreprises écrans à Hong Kong et aux Émirats arabes unis pour dissimuler les flux financiers liés à la vente de ce pétrole iranien. Ces fonds auraient ensuite été transférés en cryptomonnaies pour échapper aux sanctions internationales.

Une affaire qui s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et l’Iran
Cette affaire survient dans un contexte où Washington a intensifié sa campagne contre ce qu’elle appelle le « système bancaire de l’ombre » iranien. Ce système, selon les autorités américaines, permet à l’Iran de continuer à financer ses programmes militaires et ses activités régionales malgré les sanctions économiques.
Cette nouvelle affaire démontre à quel point les actifs numériques sont devenus une réelle option dans les stratégies d’évasion des sanctions. Mais si les cryptomonnaies arrivent à passer les frontières, les auteurs des transactions sont, eux, souvent rattrapés.
« Les entités iraniennes s’appuient sur des réseaux bancaires parallèles (« shadow banking ») pour contourner les sanctions et transférer des millions de dollars via le système financier international. (…) Sous la direction du président Trump, nous continuerons à perturber ces flux financiers essentiels qui financent les programmes d’armement de l’Iran et ses activités malveillantes au Moyen-Orient et au-delà. »
John K. Hurley, sous-secrétaire au Trésor US chargé du terrorisme et du renseignement financier
Car en plus de la présente affaire, Israël a tout récemment demandé à la crypto-entreprise Tether de saisir pour 1,5 milliard de dollars en stablecoin USDT qui seraient liés à l’Iran. Alors que les tensions sont toujours très vives entre le Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) et Washington/Jérusalem, les cryptomonnaies ont grandi au point de venir au centre du jeu de la géopolitique mondiale. L’heure des moqueries et du dénigrement aveugle est définitivement terminée.
