Régulation des stablecoins : Vers l’émergence de « dark stablecoins » plus résistants à la censure
Les gouvernements du monde entier ont les stablecoins dans leur viseur. En effet, ces derniers souhaitent mieux les encadrer. Aux USA par exemple, le STABLE Act a passé au début du mois d’avril une étape cruciale au Congrès. En Europe, la loi MiCA vient, elle aussi, encadrer les stablecoins. Une situation qui pourrait pousser les utilisateurs vers des stablecoins décentralisés.
- Les gouvernements du monde entier ont intensifié leurs efforts pour mieux encadrer les stablecoins, suscitant des réactions variées.
- Face à cette régulation accrue, certains prévoient que les utilisateurs se tourneront vers des stablecoins décentralisés, connus sous le nom de « dark stablecoins ».
Dark stablecoins : Une réponse à la régulation
Dimanche 11 mai, le CEO de l’entreprise Crypto Quant, Ki Young Ju, a partagé son opinion sur l’avenir des stablecoins.
En effet, face à la régulation grandissante des stablecoins, notamment centralisés, tels que l’USDT ou l’USDC, les utilisateurs pourraient se tourner vers de nouveaux stablecoins plus décentralisés.
Dans le cadre de ces réglementations, les stablecoins pourraient faire l’objet d’un plus grand contrôle par les États. Cela pourrait passer par la collecte d’impôt « à la source » lors des transferts via des smart contract. Ou encore par le gel d’adresses jugées problématiques ou qui ne seraient pas en règle.
Ainsi, Ki Young Ju prédit que de nombreux utilisateurs pourraient se tourner vers des stablecoins résistants à la censure, qu’il appelle « dark stablecoins ».
En pratique, ces derniers pourraient prendre deux formes.
D’une part, via des stablecoins dits algorithmiques, décentralisés et de ce fait hors du contrôle des gouvernements. À noter que ces stablecoins ne devront pas être dépendant d’autres stablecoins centralisés. Par exemple, l’USDS de Sky (anciennement MakerDAO) est en partie assuré par d’autres stablecoins tels que l’USDC.
« Un exemple possible pourrait être une stablecoin décentralisée qui suit le prix des actifs réglementés comme l’USDC en utilisant des oracles de données comme Chainlink. »
D’autre part, via des stablecoins émis par des pays qui n’appliquent pas de censure ou de contrôles poussés sur les transactions financières.
Stablecoins : Un marché colossal
Qu’ils soient centralisés ou non, les stablecoins prennent de plus en plus de place dans notre industrie.
Au total, ils comptabilisent un marketcap de plus de 240 milliards de dollars. Toutefois, le marché est largement mené par les deux stablecoins centralisés USDT et USDC, qui totalisent respectivement 150 et 60 milliards de dollars de marketcap.
Loin derrière, les stablecoins tels que l’USDe d’Ethena ou le DAI de Sky disposent de 4 milliards de dollars de marketcap. Ainsi, les stablecoins décentralisés sont encore loin de rivaliser avec leurs alter ego centralisés.
Et cet écart ne semble pas près de se réduire. En effet, les stablecoins centralisés continuent de se démocratiser et sont même intégrés par des géants des paiements tels que Mastercard.
Renaud H.
Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.
