
NFT : LVMH accusé de plagiat par la société Watch Skins Corporation qui contre-attaque
Bisbilles autour des NFT. Le géant du luxe LVMH se retrouve dans la tourmente judiciaire. Accusé par Watch Skins Corporation d’avoir violé des brevets liés à la technologie NFT, le groupe pourrait bien devoir répondre de ses actes devant un tribunal texan. Mais que s’est-il passé exactement ?
- LVMH s’est retrouvé au cœur d’une tourmente judiciaire, accusé par Watch Skins Corporation d’avoir violé des brevets liés aux NFT.
- Cette affaire pourrait redéfinir la protection des innovations NFT, posant des questions cruciales sur l’avenir de la propriété intellectuelle numérique.

Watch Skins Corporation vs LVMH : une bataille autour des NFT
La Watch Skins Corporation, entreprise spécialisée dans la création de designs pour montres connectées via des NFT, a déposé une plainte contre LVMH. Selon elle, le groupe de luxe aurait utilisé sans autorisation sa technologie brevetée permettant d’afficher des œuvres NFT sur des montres dites connectées.
Plus précisément, Watch Skins affirme que certaines montres de la marque TAG Heuer, propriété de LVMH, utilisent illégalement sa technologie. Cette dernière permettrait de vérifier la propriété d’un NFT avant de l’afficher sur une montre, une innovation protégée par trois brevets distincts.
Watch Skins ne mâche pas ses mots. Elle accuse LVMH d’avoir encouragé ses clients à enfreindre ses brevets en leur fournissant des instructions sur l’utilisation de la fonctionnalité d’affichage des NFT. Pour l’entreprise, il s’agit d’une violation flagrante de ses droits de propriété intellectuelle.

Des brevets en jeu : qui a vraiment innové ?
De son côté, LVMH n’a pas encore réagi publiquement à ces accusations. Le groupe, qui possède des marques emblématiques comme Louis Vuitton, Givenchy et Christian Dior, est habitué aux batailles juridiques. Mais cette fois, c’est sur le terrain de la technologie blockchain et des NFT qu’il devra se défendre.
Cette affaire pourrait cependant avoir des répercussions bien au-delà des deux entreprises impliquées. En effet, elle pose la question de la protection des innovations liées aux NFT, un domaine encore relativement nouveau et peu encadré juridiquement.
Si Watch Skins obtient gain de cause, cela pourrait inciter d’autres entreprises à protéger leurs technologies NFT par des brevets. À l’inverse, si LVMH parvient à démontrer que la technologie en question n’est pas brevetable, cela pourrait freiner l’essor de ce type de protection.
En attendant, Watch Skins réclame des dommages et intérêts pour les profits perdus ainsi que des royalties sur les ventes de produits utilisant sa technologie. Le groupe de Bernard Arnault, de son côté, devra prouver qu’il n’a pas enfreint les brevets de son concurrent.
Cette affaire sera suivie de près par l’ensemble de l’industrie du luxe, mais aussi par les acteurs de la blockchain et des NFT. Car au-delà des montres connectées, c’est bien une partie de l’avenir de la propriété intellectuelle dans le monde numérique qui pourrait se jouer ici.
