Stablecoins : Une grande banque de Bolivie va autoriser ses clients à acheter, à vendre, à stocker et à transférer des USDT
- Banco Bisa a annoncé la possibilité pour ses clients d’acheter, vendre, stocker et transférer des USDT, marquant un tournant historique dans l’usage des cryptomonnaies en Bolivie.
- L’initiative a reçu le soutien du régulateur bolivien, soulignant une adoption croissante et sécurisée des cryptomonnaies dans la région.
« Sky is the limit ». Probablement utilisée en premier par Cervantès dans son célébrissime Don Quichotte, cette expression a été utilisée très récemment par un responsable de la Banco Bisa, une des plus grandes banque de Bolivie, en parlant des utilisations futures de l’USDT par ses clients. Cet enthousiasme débordant pour la cryptomonnaie venant d’un cadre de la finance traditionnelle fait plaisir à entendre dans un pays qui l’avait pourtant interdite en 2014 avant de se raviser en juin dernier. Les stablecoins sont en passe de conquérir le monde et cette nouvelle explique aussi pourquoi l’Amérique du Sud est régulièrement citée en tête des régions du monde où leur adoption va le plus vite. Direction La Paz pour faire le point sur l’arrivée de l’USDT chez Banco Bisa.
La Banco Bisa s’enthousiasme pour le plus grand stablecoin en dollar américain : l’USDT
Une des plus grandes banques de la Bolivie vient donc d’annoncer que ses clients pourraient dorénavant acheter, vendre et stocker des USDT en utilisant leur compte utilisateur, mais ils pourront aussi « transférer ces mêmes stablecoins depuis et vers des comptes clients » de la Banco Bisa, a précisé Franco Urquidi, le vice-Président de l’institution qui a insisté sur « le haut niveau de sécurité » qui sera fourni par la banque. Il a ensuite précisé que les clients pourraient conserver leurs fonds en USDT « aussi longtemps qu’ils le voudraient » avant d’exposer ce qui sera probablement l’utilisation principale de ses clients : les envois de fonds depuis et vers l’étranger.
On sait que les diasporas sud-américaines envoient régulièrement des sommes d’argent colossales dans leur pays d’origine et les stablecoins sont devenus un des véhicules privilégiés pour ces transferts importants, ce qui est d’ailleurs aussi le cas dans certains pays d’Asie du Sud-Est et d’Afrique. La Bolivie n’échappe pas au phénomène et le dirigeant de la banque se frotte probablement les mains en imaginant que la banque pourra d’une certaine manière récupérer quelques miettes de ce marché en pleine expansion tout en rendant service à ses clients.
La Bolivie a déjà levé l’interdiction des cryptomonnaies et les utilise de plus en plus
Du côté du régulateur bolivien, l’enthousiasme est aussi au rendez-vous et la directrice de la Financial System Supervision Authority a officiellement apporté son soutien à l’initiative de la Banco Bisa :
« Banco Bisa est un pionnier dans l’offre de ce type de services, le tout dans un cadre réglementaire qui garantit la sécurité et la confiance des utilisateurs. C’est un service de garde qui permettra aux clients d’effectuer diverses opérations en toute sécurité tout en réduisant le risque d’interactions dangereuses sur le marché de la cryptomonnaie. »
Yvette Espinoza, directrice de la Financial System Supervision Authority – Source : eldeber.com
Profiter des avantages de la cryptomonnaie sans ses inconvénients, voilà la promesse de Banco Bisa qui espère bien participer à sa façon à l’éducation financière aux actifs numériques auprès de la population en démocratisant leur utilisation dans le pays. Pour y arriver, la banque propose des frais situés entre 5 et 15 dollars américains pour des achats commençant à 200 USDT et plafonnés à 10 000 USDT par jour. Enfin, les transferts à l’étranger coûteront environ 40 dollars, ce qui sera toujours moins cher que les services actuellement disponibles sur le marché.
« L’avenir semble prometteur pour ceux qui cherchent à explorer le monde des cryptomonnaies en Bolivie », conclut Franco Urquidi et cela est clairement valable dans les autres pays de la sous-région comme dans le reste du monde. Un par un, les dominos de l’adoption tombent au fur et à mesure que des banques ou des entreprises comprennent l’intérêt de Bitcoin et des cryptomonnaies pour eux, mais aussi et surtout pour la population.