Cryptomonnaies en France : Telegram abandonne-t-il son wallet crypto ?
Tap to earn à tap to ban ! Coup de tonnerre sur la crypto ! Alors que Bitcoin poursuit sa cadence et gagne les 67 000 dollars, Telegram a annoncé sur ses canaux retirer son portefeuille crypto en France. Pourquoi cette décision ?
Telegram et Pavel Durov dans le viseur de la justice Française
Souvenez-vous. Il y a quelques semaines Pavel Durov était arrêté en France. Les autorités françaises accusaient Telegram d’avoir proposé des services crypto en France sans les déclarations nécessaires auprès des régulateurs. Ce règlement impose à toute entreprise utilisant des outils cryptographiques de soumettre des détails techniques et d’autoriser l’accès au code source. Telegram, avec son portefeuille crypto intégré, a ainsi enfreint cette loi.
Dans les détails, Telegram aurait opéré en France sans les déclarations nécessaires auprès de l’ANSSI, une obligation juridique en vertu d’une loi de 2004. Ce règlement impose à toute entreprise utilisant des outils crypto de soumettre des détails techniques et d’autoriser l’accès au code source. Telegram, avec son portefeuille crypto intégré, a ainsi enfreint cette loi.
Par ailleurs, comprenons que cette décision intervient dans un contexte où les gouvernements européens intensifient leur surveillance des services liés aux cryptomonnaies pour prévenir le blanchiment d’argent et les activités illégales.
Telegram, le colosse au pied d’argiles
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec Telegram, il ne s’agit pas seulement d’une application de messagerie cryptée ultra-populaire. En plus d’offrir un service de messagerie sécurisé, Telegram a lancé son propre projet blockchain appelé TON (Telegram Open Network). L’idée derrière ce projet ? Créer un écosystème décentralisé où les utilisateurs peuvent échanger des cryptomonnaies, interagir avec des applications décentralisées (dApps), et profiter de transactions rapides à bas coût, directement depuis leur messagerie.
TON est né pour permettre des transactions financières plus rapides et plus accessibles via la blockchain, mais aussi pour faciliter la création de nouvelles applications décentralisées. Grâce à TON, Telegram s’est mis à proposer des dApps, et autres miniapplications dont un portefeuille crypto intégré à l’application, permettant aux utilisateurs d’envoyer, de recevoir et de stocker des cryptomonnaies comme le Toncoin (la cryptomonnaie native de TON).
Le portefeuille de Telegram permettait donc aux utilisateurs d’effectuer des transactions cryptographiques directement via la plateforme de messagerie.
Le coup de grâce de la régulation ?
Tout ce projet semble donc s’arrêter en France en grande partie à cause de réglementations strictes. Le gouvernement français, comme de nombreux autres gouvernements européens, impose des règles de conformité très rigides autour des services liés aux cryptomonnaies, pour prévenir des problèmes tels que le blanchiment d’argent ou les activités criminelles.
Telegram, avec son portefeuille crypto intégré, n’avait pas déclaré les spécifications techniques de son service crypto auprès de l’ANSSI, comme l’exige la loi française. En conséquence, le gouvernement français a vu dans cette situation une infraction à ses régulations sur la sécurité des données et les services financiers. Le non-respect de cette loi a conduit à l’arrestation de Pavel Durov, fondateur de Telegram, en août 2024, et à la suppression du portefeuille crypto en France.
Une nuance reste de mise ici cependant. Comme nous l’explique Remi Vaughn, représentant de Telegram Messenger dans un échange d’e-mail. Bien qu’il ait été initialement rapporté que Telegram gérait directement l’application Wallet mini, il est important de préciser que cette application est en fait développée et opérée par une équipe indépendante. De fait, Telegram n’aurait pas de contrôle direct sur son fonctionnement ni sur les décisions relatives à sa disponibilité dans certains pays, comme la France. Les développeurs de cette application sont seuls responsables des choix opérationnels, y compris le retrait ou l’ajout de nouvelles fonctionnalités et régions.
La nouvelle est donc encore mince pour le moment, et tous les utilisateurs français n’ont pas encore reçu le fameux message. Les faits sont donc à prendre avec prudence et nous vous tiendrons, bien sur, informés plus en détail de l’évolution de la situation. Affaire à suivre, donc sur le Journal du Coin.