Censure de X au Brésil confirmée : quand un régime autoritaire nait des Juges
La Censure, c’est maintenant, au Brésil. Le milliardaire Elon Musk, qui a racheté Twitter pour en faire X, a multiplié les tentatives de joutes verbales avec le juge brésilien Alexandre de Moraes. Mais ce dernier n’est pas joueur, et a demandé que le réseau social soit carrément bloqué dans tout le pays, décidant à la place des 215 millions de brésiliens sur le sujet – avec l’aide de 4 autres juges, sur les 11 juges qui composent la Cour Suprême brésilienne.
Le juge Alexandre de Moraes réussi à faire interdire X au Brésil !
Tout est parti du fait que des autorités brésiliennes auraient demandé à censurer des messages et comptes sur X, et formulé des demandes détaillées d’informations personnelles d’utilisateurs. Ces révélations d’Elon Musk et des équipes ont manifestement piqué au vif le juge de la Cour Suprême du Brésil, Alexandre de Moraes qui a demandé à ce que le réseau social soit purement et simplement interdit et censurer.
Et c’est désormais chose faite pour de bon ! Comme le rapporte notamment Cointelegraph, ce lundi 2 septembre 2024, un panel de 5 juges (tous du même bord politique) de la Cour Suprême du Brésil (qui en comptent 11, dont Alexandre de Moraes) a confirmé la décision du juge Moraes (déjà prise précédemment par ce dernier, seul, le 30 août) de suspendre les activités de X dans toute la nation sud-américaine !
Pire que tout, les 215 millions de citoyens brésiliens seront traqués et condamnés à payer des amendes – allant jusqu’à 50 000 réaux (8 900 dollars) – s’ils sont surpris à utiliser des VPN (réseaux privés virtuels) pour pouvoir accéder à X !
Elon Musk persiste et signe, et dénonce un juge « grand amateur de censure »
Comme il n’a pas sa langue dans sa poche, le milliardaire Elon Musk n’a pas pu s’empêcher de réagir sur X. Mais attention du coup, les 215 millions brésiliens risquent donc tous jusqu’à 8 900 dollars d’amende (plus que le salaire annuel moyen au Brésil) à cause de 5 personnes, juste pour voir cette réponse en accédant à X. Mais cette réponse est reproduite ci-dessous, amis brésiliens francophones qui nous lisez, aucun risque comme ça 😉.
« (…) Cette plateforme (X) ne cherche pas à imposer les lois des États-Unis à d’autres pays – nous obéissons aux lois de tel pays dans tel pays.
Elon Musk
Le problème au Brésil est qu’Alexandre de Moraes nous a dit d’enfreindre les lois brésiliennes, et que nous serions sanctionnés si nous parlions [de ses demandes de censure et d’informations personnelles] à qui que ce soit ! »
Une censure brésilienne de X qui fait écho à la récente arrestation de Pavel Durov par la France, ainsi qu’aux menaces de l’Union européenne contre Telegram. Partout, la liberté d’expression semble plus attaquée que jamais. Et les décisions de Censure, et dans le cas concernant Elon Musk aujourd’hui, 5 personnes auront suffit à décider de vie ou de mort pour X pour tout un pays.