Stop à la spéculation crypto, Google Cloud est là pour la Tech

Jetons vs Web 3 ! La dynamique spéculative sous-jacente au secteur des cryptomonnaies est-elle la seule responsable du marché baissier actuel ? La question mérite d’être posée en cette période d’absence historique de volatilité. Et même si ce genre d’auto-critique risque d’en déranger certains, pas d’inquiétude à avoir. Car tout le monde aura rapidement oublié cette analyse dès que les prix repartiront à la hausse. Pourtant, il se pourrait bien que cette vision trop binaire uniquement centrée sur le prix des jetons soit incompatible avec l’évolution programmée du Web 3. C’est en tout cas ce que pense ce responsable de Google Cloud…

Qu’est-ce que le Web 3 ?

C’est bien connu, durant les marchés baissiers, tout le monde est « encore là pour la tech ». Il faut dire que ce ne sont pas réellement les profits qui fédèrent actuellement cet écosystème des cryptomonnaies aux rendements presque nuls. Mais finalement, ce principe spéculatif basé sur l’offre et la demande des jetons est-il la seule mesure applicable à ce que certains présentent comme l’émergence du Web 3 ?

Car bien loin de cette surveillance millimétrée de l’évolution du prix des cryptomonnaies, c’est une véritable économie « cryptonative » qui émerge de ces terres numériques.

Selon James Tromans, responsable Web3 de Google Cloud, la mise en place de ce nouveau paradigme nécessite de sortir quelques instant la tête du guidon. En effet, il aimerait « que nous nous éloignions de toutes ces discussions et de la spéculation sur les jetons comme si c’était du Web3 – ce n’est pas le Web3 ».

Une problématique abordée au cours d’une interview donnée par la journaliste Savannah Fortis lors de l’événement Proof of Talk de Paris. L’occasion pour James Troman de rappeler que l’actuel marché baissier ne détermine pas à lui seul la dynamique globale de l’évolution du Web 3. Car les services Google Cloud, par exemple, enregistrent toujours une forte demande. Cela de la part d’entreprises cherchant à intégrer la technologie blockchain et les smart contracts.

« Au cours des 12 à 15 derniers mois, dans l’environnement traditionnel des entreprises, l’intérêt pour l’exploitation de la technologie blockchain pour améliorer l’efficacité, réduire les coûts et accélérer l’innovation n’a pas disparu »

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Le Web 3 de Google Cloud : se concentrer sur « le business »

Selon James Troman c’est toute la façon d’aborder l’environnement du Web 3 qui pose actuellement problème. Car la demande des entreprises traditionnelles (TradFi) vis-à-vis de la technologie blockchain se désintéresse totalement du prix ou des performances de la cryptomonnaie de tel ou tel projet.

En effet, les enjeux actuels qu’il identifie sont plus liés au « business ». Avec l’émergence de solutions innovantes comme l’identité numérique ou le domaine de la logistique et ses chaines d’approvisionnement. Et c’est sur ce type de cas d’usage qu’il faut se concentrer.

« Quels sont les problèmes de votre business que vous souhaitez résoudre ? Lorsque vous exécutez un smart contract pour opérer une logique métier afin de résoudre votre problème, vous utilisez un jeton, mais le jeton n’est pas la question principale, c’est le problème lié à votre business qui est la question principale »

Toutefois, un autre problème persiste selon James Troman. Et cela concerne une technologie blockchain considérée comme pas encore assez invisible. C’est-à-dire dans les faits, un environnement certes innovant mais encore bien trop complexe et hermétique pour des utilisateurs « qui ne sont pas des informaticiens ».

Car finalement la véritable adoption du Web 3 se fera lorsque ses utilisateurs pourront bénéficier de ses atouts « sans avoir à connaître le fonctionnement de la technologie » sous-jacente.

Le géant du stockage Google Cloud semble bien décidé à s’inscrire dans l’émergence du Web 3. Un environnement au sujet duquel il essaie même d’imposer son rebranding personnel. Car comme l’explique James Troman, « lorsque le Web 3 sera adopté massivement, nous ne l’appellerons pas Web 3. Nous allons simplement l’appeler à nouveau le Web ». Serait-ce une tentative désespérée d’effacer son énorme empreinte de GAFAM du Web 2 ?

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