Arnaque à 130 millions de $ chez Gala Games : à qui la faute ?
Fin de partie chez Gala Games ? L’histoire de Gala Games est celle d’une startup qui voulait révolutionner les jeux vidéo, en utilisant la blockchain pour rendre le pouvoir aux joueurs. Fondée en 2019 par Eric Schiermeyer et Wright Thurston, qui possèdent chacun 50 % des parts du projet, la société a proposé divers play-to-earn, dont le dernier en date est Champions Arena. Elle a aussi lancé des concepts plus originaux, comme le listen-to-earn, avec notamment Snoop Dogg en invité de luxe. Comme souvent dans le web 3, un token, le GALA, a également été émis afin de rémunérer les nœuds qui sécurisent le réseau, d’acheter des objets virtuels dans la boutique et bien sûr de récompenser les joueurs et la communauté active dans les différents projets.
Mais dernièrement, on a appris que le token battait sérieusement de l’aile depuis que les deux anciens compères s’accusent mutuellement de malversations, voire carrément de vol. C’est maintenant à la justice de déterminer les torts de chacun, mais en attendant le fin mot de l’histoire, voici dans les grandes lignes ce qu’ils se reprochent.
Eric Schiermeyer accuse Wright Thurston d’avoir fait le coup
L’accusation principale émane d’Eric Schiermeyer qui accuse son associé d’avoir subtilisé 8,6 milliards de jetons GALA au début de 2021 et de les avoir discrètement revendus, par la suite, pour la somme de 130 millions de dollars sans en informer quiconque. Au moment des faits, en février 2021, cela représentait littéralement 100 % des jetons GALA en circulation.
Se sentant pris en otage et ne voulant pas révéler le pot-aux-roses, pour ne pas faire disparaître leur projet commun, les deux dirigeants décident alors de vendre une nouvelle version des jetons GALA. Officiellement, cela devait « améliorer certains mécanismes et la sécurité du réseau ». Mais en réalité, c’était seulement, d’après Eric Schiermeyer, pour rendre obsolète les jetons volés par son compère d’alors.
Lorsque Schiermeyer lui aurait alors demandé de cesser de vendre ses GALA, Wright Thurston aurait répondu qu’il vendait les jetons « pour acheter des munitions pour armes à feu », selon le procès-verbal publié par la justice. Quel est le rapport avec notre affaire ? On cherche encore… Cependant, ne comptant pas se laisser accuser sans rien faire, le soi-disant vendeur de GALA contre-attaque et a, lui aussi, des choses à reprocher à son acolyte :
« Les malversations, la mauvaise gestion et les transactions intéressées de Schiermeyer ont entraîné des centaines de millions de dollars de dommages, impactant la réputation de Gala et les actifs de l’entreprise et des actionnaires. »
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La SEC pourrait aussi bien avoir son mot à dire
C’est ainsi que Wright Thurston a, lui aussi, déposé une plainte auprès du même tribunal de district de l’Utah contre son associé. Le dossier fait même état de l’achat d’un jet privé avec les fonds de la société. C’est bonne ambiance chez Gala Games.
On reconnait volontiers qu’il est compliqué de faire la part des choses et de voir clair dans ce dossier, mais une chose est sûre : Wright Thurston a d’autres casseroles derrière lui. Le dossier déposé par son accusateur fait état d’autres « sociétés en faillite, de matériels payés, mais non livrés et de milliers d’investisseurs ruinés ». Et Eric Schiermeyer n’est pas le seul à lui reprocher des choses, puisque la SEC a également ouvert une procédure.
Il s’agit cette fois d’une entreprise nommée Green United LLC qui était censée gérer « une crypto verte », mais qui a tourné au fiasco. Sur fond de protection de l’environnement, des investisseurs auraient en réalité perdu près de 18 millions de dollars. Selon le dossier du régulateur américain, dans cette affaire, le mis en cause aurait été accompagné par un certain Kristoffer A. Krohn. À eux deux, ils ont convaincu plusieurs personnes d’investir dans un « réseau électrique public mondial décentralisé ». Au final, le jeton en question n’existait pas, et les équipes de Green United ne minaient que du bitcoin pour leur propre compte.
Le comble dans cette deuxième affaire est que les deux accusés ont déposé des requêtes pour rejeter l’action de la SEC, arguant qu’elle n’avait pas autorité sur les cryptos. Ces deux-là ne manquent décidément pas de culot. Concernant le dossier Gala Games, on attend maintenant les premières audiences du tribunal de l’Utah, qui aura fort à faire pour démêler le vrai du faux. Projet sérieux qui tourne mal ou arnaque prévue de longue date ? Place à présent à la justice.
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