Faut-il être un bot pour apprécier les (mauvais) jeux du web 3 ?
200 000 bots pour le gaming. Les bots, fléau du monde du jeu vidéo classique font aussi leur petit bonhomme de chemin sur le web 3. Bien que cela ne soit pas une surprise, les bots peuplent abondamment les play to earn. Ils affectent négativement l’expérience des vrais joueurs. Le phénomène pose une interrogation sur l’intérêt du joueur à se lancer dans un jeu moyen si la particularité de play to earn perd de son sens à cause des bots. Des solutions sont alors recherchées par les projets en dépit de constats réels démoralisants.
Le constat de Jigger sur les bots
Le cofondateur de Jigger (une entreprise de protection anti-bots) Levan Kvirkvelia, a publié sur son compte twitter lundi 29 août un constat sans appel. Selon Jigger la proportion de bots dans les jeux play to earn représente presque la moitié des joueurs. Près de 40% des joueurs de play to earn seraient en moyenne des bots, sur une liste de 60 play to earn analysés. Au total c’est près de 200 000 bots qui ont été recensés sur leur échantillon.
Pour leurs analyses, les membres de Jigger regroupent les adresses de wallet des holders de tokens. Leur algorithme, lui, va mettre en relation les différents wallet selon leurs liens. Ainsi via des graphiques, les multi-wallets (portefeuilles agissant en relation les uns avec les autres) se démarquent des wallets classiques.
Ici les bots sont représentés par les clusters colorés et détiennent 41% des wallets.
En allant un peu plus loin, on s’aperçoit aussi que certaines plateformes de DeFi sans pour autant être des play to earn sont assaillies par les bots. Toujours selon leur étude, BiSwap, un DEX opérant sur la BNB Smart Chain compte lui par exemple 35% de holders qui sont des bots soit 12679 wallets. Leurs recherches leur auront fait suggérer qu’un programme d’affiliation récent sur BiSwap était à l’origine d’une poussée d’apparition de bots.
Des solutions à améliorer
Quelques petites réserves sont toutefois à émettre sur l’analyse en question. En effet, les preuves de boting sont associées aux individus possédant plusieurs wallets. Cela rend le nombre de bots purs légèrement moins précis.
Pour solutionner le problème de ces nuisibles numériques plusieurs mises en place sont à l’œuvre au sein de différents projets. L’entreprise Jigger, dont l’expression même de sa publication est de présenter son service, propose un système de captcha PoH (preuve d’humanité) « indétectable » par les bots et efficace aussi contre les multi-wallets. Dans les faits lorsqu’ils estiment que des wallets sont suspects, un captcha demandant un selfie du propriétaire va apparaitre sur l’écran.
Vient alors la question : Qui souhaite envoyer un selfie associé à son wallet ?
En effet, ce genre de solution fait fuir les bots et aussi les utilisateurs classiques en supplément…
Cependant, chaque effort reste une avancée dans l’objectif de rendre les expériences de jeu plus justes. Il arrive malgré tout dans de rares cas que les bots aient l’unique qualité d’apporter de la liquidité sur les plays to earn peu peuplés.
Le fléau des bots n’a toujours pas été éradiqué dans le monde du jeu vidéo classique pourtant bien plus imposant que celui du gaming 3. L’avenir présage donc d’être très nuageux quant à sa disparition sur ce même domaine avec en plus un principe lucratif. Il faut ajouter à ça les groupes de farming résidents dans les pays pauvres pour qui l’intérêt est multiplié, comme on avait pu le voir par exemple avec le cas d’axies Infinity. En plus d’être majoritairement insipides, les play to earn ont donc encore de gros défis à relever pour susciter chez leurs joueurs un intérêt durant plus d’un mois.
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