De la crypto à la prison : l’ancien PDG de BitMex puni par la justice américaine
La fin des déboires judiciaires pour BitMEX – Cela fait plus de deux ans que la plateforme d’échange BitMEX est dans le viseur des régulateurs américains. Celle-ci est accusée de tous les maux : blanchiment d’argent, manipulation de marché ou encore trading contre ses clients. Autant de torts qui sont maintenant retombés sur les dirigeants de la plateforme.
BitMEX face à la justice américaine
Lancée en 2014, BitMEX est une plateforme d’échange crypto. Elle a énormément œuvré en faveur de la démocratisation de Bitcoin et des cryptomonnaies en général. Celle-ci propose divers services révolutionnaires pour l’époque, comme du trading à effet de levier ou encore des contrats à termes sur Bitcoin.
Cependant, en octobre 2020, la situation tourne au vinaigre pour BitMEX. En effet, la CFTC a émis une plainte à l’encontre de la plateforme. Celle-ci est alors la cible de trois chefs d’accusation :
- Opération d’une plateforme de trading non enregistrée ;
- Manquement à la mise en œuvre des procédures requises de lutte contre le blanchiment d’argent ;
- Manquement à la mise en œuvre des procédures de KYC (Know Your Customer).
Malgré une tentative désespérée de mise en place d’un KYC, la justice américaine ne lâche pas BitMEX et maintient ses poursuites à l’encontre des fondateurs, dont le CEO Arthur Hayes.
Après plusieurs mois de cavale, Samuel Reed , Benjamin Delo et enfin Arthur Hayes ont été arrêtés par la police américaine avant d’être libérés sous caution en attente du jugement prévu pour mars 2022.
Le PDG de BitMEX écope de 2 ans de prison
En février dernier, plus de deux ans après les faits, Arthur Hayes s’est finalement retrouvé devant le tribunal fédéral de New York.
À l’occasion de son jugement, ce dernier a plaidé coupable pour les chefs d’accusation et a annoncé assumer la « pleine responsabilité pour ses actions ».
À l’issue du procès, Arthur Hayes a été condamné à deux ans de conditionnel, avec une assignation à résidence de 6 mois.
Lors de ses prises de paroles, Arthur Hayes a exprimé un grand regret face aux agissements de BitMEX :
« Je regrette profondément d’avoir pris part à cette activité criminelle. Je vous demande de me permettre de rentrer chez moi, profondément repentant et capable d’entamer le prochain chapitre de ma vie. »
Finalement, Arthur Hayes ne s’en sort pas si mal. En effet, celui-ci faisait face à une peine maximale de 10 ans d’emprisonnement.
Un autre fondateur de projet crypto pourrait bien suivre le même destin qu’Arthur Hayes. En effet, suite au krach de l’UST et du LUNA, Do Kwon le fondateur de Terra Luna est ciblé par une enquête menée par les régulateurs financiers sud-coréens.