La Réserve fédérale des États-Unis se transforme en dealeuse de bitcoins

Le crime profite enfin aux gentils – Mark Alex Simon continue de faire parler de lui, et ce, même 2 ans après son arrestation. Aujourd’hui, les autorités fédérales de l’Ohio vendent 500 bitcoins (BTC), qui ont vu leur prix multiplié par 6 depuis leur saisie dans le cadre de son affaire.

Bitcoin remplit les caisses du Trésor US

Les autorités fédérales de l’Ohio tirent profit du HODLing de Bitcoin. En effet, la procureure du District Nord de l’Ohio, Bridget Brennan a fait une annonce pour le moins décalée le 1^er juillet denier, indiquant avoir venu son bag de bitcoins. La valeur de près de 500 BTC, saisis il y a 2 ans après la condamnation de Mark Alex Simon, aurait été multipliée par 6 avant sa récente vente. Cette dernière aurait donc rapporté exactement 19 227 204 dollars, soit un profit de plus de 16 millions de dollars.

Cependant, la Fed n’a pas révélé le mode de répartition des revenus issus de cette vente. Ce type de produit est généralement utilisé pour indemniser les victimes et est distribué entre les agences fédérales et les services de police locaux qui ont contribué aux investigations. Le reste de l’argent devrait donc atterrir dans les caisses du Trésor américain.

Un criminel qui s’est montré coopératif

Qui est Mark Alex Simon ? Cet homme de 37 ans est originaire du Toledo dans l’État de l’Ohio. Il avait créé un site web de vente de faux documents d’identité délivrés par les États de l’Ohio, du Michigan et de l’Utah. Ses clients devaient juste envoyer une photo et les informations à inscrire sur le document. Ils payaient ensuite la prestation en bitcoins.

L’enquête sur cette affaire a commencé en 2015, après la découverte des faux documents. Simon avait plaidé coupable et a donc été condamné à 24 mois de prison. Il a remis aux autorités ses BTC d’une valeur de 2,8 millions de dollars en mai 2019.

Rappelons que la confiscation de BTC est techniquement impossible à moins qu’une personne ne consente à donner aux autorités les clés privées des portefeuilles concernés.

Dans l’affaire SilkRoad, par exemple, la saisie des bitcoins d’une valeur d’1 milliard de dollars n’aurait pas été faisable si un individu X n’avait pas donné aux enquêteurs les accès aux portefeuilles. En Allemagne, les autorités avait aussi « saisi » 50 millions d’euros en BTC, sans pouvoir vraiment mettre la main dessus. Effectivement, le propriétaire avait refusé de livrer ses clés privées.

Ces bitcoins saisis, qui ont été utilisé comme moyen de paiement pour des activités criminelles, salissent l’image de la doyenne des cryptomonnaies et de ses cadets. Et la situation ne risque pas de s’arranger avec l’attaque massive sous forme de ransomwares aux États-Unis et la riposte ordonnée par Joe Biden. Au moins, cette fois-ci, tout est bien qui finit bien pour les victimes… et pour la Fed.

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