Bitcoin envahit les banques américaines – 650 établissements embarquent dans la révolution Nakamoto

Le NYDIG fait du bruit – 650 banques US vont bientôt pouvoir offrir à leur 24 millions de clients la possibilité de négocier Bitcoin. C’est grâce à un partenariat entre la société de services de paiement pour entreprises NCR et le gestionnaire d’actifs numériques NYDIG (New York Digital Investment Group) que ce projet pourra voir le voir. Les consommateurs pourront en profiter via les applications mobiles de ce dernier.

NCR entre dans le crypto-game

Fondée en 1884 sous l’appellation « National Cash Register », NCR emploie 34 000 personnes et propose ses services dans 160 pays. En plus de son implication dans le secteur financier, il s’agit du plus grand fournisseur de logiciels de vente pour les magasins de détail dans le monde, avec une part de marché de 45 %. Au total, la firme dessert 180 000 restaurants, des chaînes de magasins et d’autres points de vente.

Au cours de l’année passée, les banques ont constaté d’importants flux sortants depuis les comptes de leurs clients, et ce, vers des exchanges. Bien entendu, cela ne plaît ni aux banques françaises ni aux banques US. Néanmoins, au lieu d’envoyer des notes désagréables à leurs clients pour leur faire savoir qu’elles ne tolèrent pas les achats d’actifs numériques, elles ont choisi de capitaliser sur cette tendance et d’étendre leur offre de services.

« Plusieurs de ces banques ont vu que l’une des plus importantes sorties de leurs épargnants concernait le transfert de fonds vers des exchanges, comme Coinbase […] C’est notamment pour cela que les banques sont si enthousiastes à l’idée de disposer de cette fonctionnalité pour elles-mêmes et pour leurs clients. »

Yan Zhao, Présidente et co-fondatrice du NYDIG

Dans un premier temps, les clients des banques pourront acheter, vendre et échanger des actifs numériques depuis leurs applications bancaires. Les fonds seront conservés par le NYDIG, qui fournit déjà ce service à des institutions financières de premier rang. Le seul bémol : les banques définissent elles-mêmes les frais de transaction. Selon les déclarations de Patrick Sells, responsable des solutions bancaires chez le NYDIG, les frais devraient cependant être inférieurs à ceux des exchanges, mais cela reste à vérifier.

Compte tenu de l’ampleur du réseau de NCR, ce partenariat est de bon augure pour l’adoption à grande échelle des paiements en actifs numériques. L’adoption est l’un des axes stratégiques clés pour le développement du NYDIG, qui multiplie les initiatives cryptos. Selon les données d’une récente enquête du groupe, 46 millions d’Américains auraient des actifs numériques et 90 % des citoyens du pays seraient intéressés par un produit d’épargne intégrant du bitcoin.

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