Bitcoin, cavalier de l’Apocalypse de la future crise financière ? Ce géant de l’or alerte

L’innovation n’a pas que du bon – Quel est le point commun entre la crise de 2008, l’implosion de la bulle du dotcom et l’émergence de Bitcoin ? Selon Brett Heath, CEO de Metalla Royalty & Streaming, il s’agit de l’adoption massive d’un nouveau produit financier ou d’une nouvelle technologie, menant inévitablement à une crise financière majeure. Pour rappel, Metalla Royalty & Streaming est une entreprise canadienne fondée en 1983, permettant à ses investisseurs d’acquérir une exposition indirecte aux métaux précieux en investissant dans des exploitations minières.

« L’innovation mène inévitablement à une crise »

Lors d’une interview menée par Kitco News, Heath décrit les cryptomonnaies comme une « licence permettant au secteur privé d’imprimer de l’argent ». En outre, le dirigeant s’inquiète du risque systémique lié à l’investissement massif dans une classe d’actifs qui, selon lui, ne détient aucune valeur intrinsèque. Néanmoins, il concède que le marché pourrait encore croître énormément avant de véritablement s’effondrer :

« Ce type de situation contient les ingrédients nécessaires pour créer une panique financière significative. (…) Le marché des cryptomonnaies pourrait atteindre 3 000 milliards de dollars, 4 000 milliards de dollars, 5 000 milliards de dollars. On ne sait vraiment pas jusqu’où cela peut aller. Mais quand un tel montant de capital disparaît des portefeuilles numériques du monde entier, il y a fort à parier qu’il y aura d’importantes répercussions financières. »

Heath a reconnu que la technologie blockchain comporte des avantages. Pour autant, l’incessante création de crypto-actifs sans aucune unicité est nuisible à l’essor du secteur.  Et ces actifs seront les premières victimes en cas d’effondrement du marché. Malgré les qualités de Bitcoin, l’homme d’affaires affirme qu’un actif supérieur pourrait apparaître. Cette affirmation découle de la fameuse théorie selon laquelle Bitcoin pourrait être remplacé de la même manière que Facebook a éclipsé MySpace au début des années 2010.

Le CEO de Metalla Royalty & Streaming soutient cette argumentation en présentant la consommation énergétique de Bitcoin comme un problème majeur pour sa croissance future. Enfin, ce dernier considère qu’il existe des actifs numériques moins capitalisés que Bitcoin et qui s’appuient sur de meilleures bases techniques. En somme, Bitcoin ne serait pas près de supplanter l’or en tant que réserve de valeur… Un point de vue que certains considèreront avec circonspection.

Thomas G.

Financier et juriste, je suis passionné par les cryptomonnaies depuis leur apparition sur le Deepweb. Fervent supporter du Bitcoin, je suis convaincu que les devises numériques joueront un rôle déterminant dans l'avenir de nos sociétés. Je m'intéresse tout particulièrement aux aspects financiers et législatifs des cryptomonnaies.