Bitcoin sur la Playstation ? Le brevet de Sony enfin accepté
Sony peinait à faire valider son brevet – Le 17 mai 2021, la publication d’un brevet par Sony Interactive Entertainement mentionnant Bitcoin a été accueillie en grande pompe par la cryptosphère. Celui-ci avait en effet déjà été refusé 2 fois par le Bureau des brevets américain, car le projet de la marque nippone n’était pas assez clair.
Pari en ligne, jeux vidéo et actifs numériques
Selon les informations de PatentScope, le brevet aurait initialement été déposé en 2019, mais la demande d’enregistrement a été refusée 2 fois par l’United States Patent and Trademark Office (USPTO). En effet, selon la législation US, les lois de la nature, les phénomènes naturels et les idées abstraites ne peuvent faire l’objet de brevets.
Lors des 2 rejets datant de 2019 et de février 2021, l’USPTO avait considéré que Sony ne donnait pas assez de détails sur les aspects techniques de sa plateforme pour qu’elle soit considérée comme un service plutôt que comme une idée abstraite. Le brevet a finalement été accepté et par l’USPTO le 17 mai dernier. Il semblerait donc que Sony ait dépassé le stade de preuve de concept et possèderait une version bêta ou, tout du moins, un prototype de sa plateforme de pari.
Fondamentalement, le brevet présente un système où les spectateurs d’événements e-sport pourraient parier sur l’issue des matchs. Le système fonctionnerait par le biais d’une interface utilisateur superposée qui apparaîtra pendant la diffusion afin que l’utilisateur puisse placer ses paris.
Les paris placés pourraient prendre de nombreuses formes et le brevet mentionne que :
« Les paris peuvent être pécuniaires, comme avec de l’argent ou des bitcoins, ou ou aussi non pécuniaires, comme avec des actifs de jeu, des droits numériques et de la monnaie virtuelle […] Les actifs servant à parier peuvent être liés au portefeuille électronique d’un spectateur. »
Un brevet aux multiples possibilités
À partir de ce paragraphe, il est possible de tirer plusieurs conclusions.
Tout d’abord, le panel d’actifs accepté pour parier est particulièrement large. Il comprendrait tous les actifs numériques, même ceux non-cryptographiques. En effet, la mention de Bitcoin sous-entend que les cryptomonnaies seront acceptées, et la notion de droits numériques semble recouvrir le concept de NFT.
Ensuite, les actifs de jeux peuvent représenter de nombreuses choses. Il s’agit, par exemple, d’éléments graphiques de certains titres, comme Counter-Strike, qui se vendent à plusieurs centaines de dollars et qui pourraient être utilisés dans le cadre de pari.
Les cotes de ces paris seraient déterminées par l’apprentissage automatique, sur la base de l’historique de jeu des joueurs en compétition ou de leurs performances dans le match en cours. Le brevet ne se limite pas à la PlayStation de Sony et mentionne les autres consoles de salon ainsi que les systèmes de réalité virtuelle. Dès lors, nous pouvons supposer que la compagnie japonaise entend créer un écosystème de pari qui soit agnostique au support de jeu et adaptable à toutes les catégories d’e-sport.