Les États-Unis mettent sur liste noire deux adresses Bitcoin liées à un ransomware Iranien
Ce début novembre, certains crypto-exchanges s’étaient vu forcer de se retirer d’Iran, notamment Binance et Bittrex, en raison des nouvelles sanctions américaines. Nous apprenons aujourd’hui que deux adresses Bitcoin (BTC) ont été mises sur liste noire, pour leur lien supposé avec un ransomware iranien.
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Une affaire de ransomware et de BTC blanchis en Iran
Dans un communiqué de presse publié le 28 novembre, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain annonce avoir pris des mesures contre deux ressortissants iraniens qui auraient aidé à blanchir des bitcoins issus de ransomware.
Au départ de cette affaire, des pirates informatiques ont utilisé le logiciel malveillant SamSam, un ransomware, dont le but est de « garder en otage » des ordinateurs ou données informatiques (en bloquant l’accès) tant que les victimes n’ont pas payé de rançon en bitcoins.
C’est une fois les rançons versées que les deux Iraniens accusés auraient aidé les cybercriminels à échanger ces bitcoins en rials iraniens, la monnaie fiduciaire du pays.
Les deux individus ont manifestement mal appréhendé l’aspect public de la blockchain Bitcoin, et le fait que les transactions y sont pseudonymes, et non anonymes. Les États-Unis ont ainsi pu remonter leur piste.
Publication des adresses BTC et de l’identité des propriétaires
Les adresses BTC des deux Iraniens incriminés ont ainsi vu passer plus de 7000 transactions, réunissant près de 6 000 BTC (soit plus de 22 millions d’euros au cours actuel).
Cette action est aussi une première historique : c’est la première fois que l’OFAC publie et attribue des adresses Bitcoin à des personnes physiques spécifiques.
« Nous publions les adresses de cryptodevises afin d’identifier les acteurs illicites opérant dans l’espace des devises numériques (…) Il est essentiel que les crypto-exchanges (…) et les autres fournisseurs de services de devises numériques renforcent leurs réseaux contre ces stratagèmes illicites » Sigal Mandelker, sous-secrétaire au Trésor US
Et justement, les crypto-exchanges pourraient également être inquiétés, car tous ceux qui auront interagi avec les deux adresses incriminées ici pourraient faire l’objet « de sanctions secondaires » de l’OFAC.
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Sources : Treasury.gov || Image from Shutterstock