Solana, le VISA des cryptomonnaies ? Le compliment inédit de la Bank of America
Une déclaration qui ne passe pas inaperçue ! – A l’occasion d’une note de recherche publiée mardi 11 janvier, Alkesh Shah, analyste des actifs numériques de la Bank of America, a décrit la blockchain Solana comme le potentiel Visa de l’écosystème des cryptomonnaies. Solana semble ne pas se contenter de faire son petit effet auprès du public habituel fan de cryptos : voilà que le SOL obtient même la reconnaissance de l’ennemi de toujours, à savoir le secteur bancaire.
Solana, une blockchain qui performe
La blockchain aux 50 milliards de transactions en 2021, mise rapidement sous les feux des projecteurs grâce à sa scalabilité impressionnante, prend une envergure difficilement ignorable. En effet le projet dont le testnet publique a vu le jour en 2020 voit son token natif le SOL s’élever maintenant au rang de 5ème cryptomonnaie du marché, avec une capitalisation de plus de 46 milliards de dollars.
« Ces innovations permettent pour le fonctionnement d’un leader de l’industrie 65 000 transactions par seconde avec un coût de transaction moyen de 0,00025$, tout en restant relativement décentralisées et fiables »
Considérée comme un des potentiels Ethereum killers, Solana puise sa force dans son consensus en proof of history, censé lui permettre de gérer pas moins de 65 000 transactions à la seconde pour un très faible coût: c’est d’ailleurs précisément cet atout qui a retenu l’attention d’Alkesh Shah.
L’analyste soulève toutefois le point de la décentralisation partielle du réseau et l’oppose à Ethereum. Prenant en compte la priorisation de la scalabilité du réseau Solana au détriment de sa décentralisation et la priorisation de la décentralisation du réseau Ethereum au détriment de sa scalabilité, Shah y destine deux utilités différentes.
Si pour lui Ethereum offre une sécurité optimale, son manque de scalabilité équivalent à approximativement 15 transactions par seconde le rend actuellement inadapté à une demande massive et continue. Ethereum pourrait devenir selon lui la blockchain des transactions à grande valeur et des cas d’usage de l’identité, du stockage et de supply chain.
Une comparaison qui fait mouche
Visa peut théoriquement supporter 24 000 transactions par seconde mais en traite en réalité plus ou moins 1700. Ce qui vu sous cette angle permet de comprendre l’ampleur de la capacité de traitement de paiements de Solana et la comparaison loin d’être dénuée de sens de l’analyste – même si dernièrement, le projet est bien loin de cette vitesse de croisière supposée.
« Solana pourrait devenir le Visa de l’ecosystème des actifs digitaux. »
La Bank of America
En plus de cet aspect purement fonctionnel c’est plus de 400 projets effectifs déployés sur le réseau. Passant par le gaming, les NFT et les micro paiements, Solana aurait donc les épaules pour être le candidat idéal pour endosser le rôle du géant américain, à sa manière.
Il y a cependant quelques paramètres à prendre en compte dans cette annonce, notamment l’emploi marqué du conditionnel – à raison. Bien que Solana annonce des caractéristiques qui ont de quoi déchainer les passions, le réseau n’est pas exempt de tout défaut. La blockchain n’étant pas à complète maturité, il n’est pas rare d’être témoin d’évènements limitants ses fonctionnalités.
Solana se développe à vitesse grand V et se démarque de ses supposées blockchains concurrentes de part ses prouesses techniques. Si Solana a su convaincre la Bank of America, il est désormais plus difficile de penser que le projet ne perdurera pas… et ne serait pas là pour tenter de rafler la mise. En dépit d’un marché capricieux, 2022 semble s’inscrire dans la même mouvance que 2021 quant à la démocratisation et l’adoption des blockchains.