Un demi-milliard de visiteurs sur les plateformes d’échange de cryptomonnaies en avril 2021
Des plateformes qui propulsent les cryptos – Le trafic mensuel des exchanges cryptos majeurs a dépassé les 530 millions de visiteurs en avril 2021. L’histoire des exchanges donne plus de couleur aux statistiques cachant, dans leur ombre, l’essentiel. On ressort des dossiers récents et des poussiéreux, le temps d’un article. Juste le nécessaire pour permettre à une plume, de décrire la dynamique des exchanges.
Avril 2021 en bref pour les exchanges
Selon les données de Similar Web, les principaux exchanges cryptos ont enregistré 531,12 millions de visiteurs en avril 2021, le deuxième niveau de trafic mensuel le plus élevé après celui de janvier 2018 avec ses 531,7 millions de visiteurs.
Le trafic mensuel des plateformes d’échange a connu une forte tendance baissière de janvier 2018 à décembre 2019. Heureusement, il a renoué avec la hausse depuis début 2020. A ce propos, Binance s’accapare, à elle seule, 40,84 % du trafic du mois d’avril 2021, contre 17,65 % pour Coinbase.
En fin de compte, ces statistiques montrent indirectement une augmentation de l’adoption des cryptomonnaies au niveau mondial.
Les exchanges cryptos : du vieux et du neuf
L’époque où les premiers utilisateurs du forum du site officiel de Bitcoin décidaient de créer un exchange semble bien loin. Après que Satoshi Nakamoto ait quitté les eaux tranquilles de 2009, son autorité n’a pas cessé d’être contestée jusqu’à son départ. Le premier exchange a alors vu le jour, alors que Gavin Andersen conçoit un faucet Bitcoin qui lui vaut un « excellent choix pour un premier projet » venant de Satoshi lui-même. Le faucet attire également l’attention des pionniers, comme Laszlo.
Les exchanges ont bien évolué depuis, dominé par quelques grands noms. Les exchanges centralisés (CEX) sont appréciés pour leur facilité d’utilisation, mais critiqués pour leur vulnérabilité aussi bien par rapport aux hacks que par rapport aux dispositions gouvernementales empiétant sur le droit à l’anonymat.
Selon un communiqué de presse du 5 mai 2021, le Northern District of California a autorisé l’Internal Revenue Service (IRS ou le fisc des Etats-Unis) à signifier une « assignation John Doe » à Kraken et à ses filiales pour faire la chasse aux fraudes fiscales. Les finances des personnes ayant effectué des transactions d’au moins 20 000 dollars entre 2016 et 2020 seront mises à nu par Kraken même, devant l’IRS.
Les exchanges décentralisés (DEX) sont-ils la solution pour une cryptosphère blindée contre toutes attaques au droit à l’anonymat ? Mettons un instant de côté les querelles entre Uniswap et SushiSwap avec un chef qui a donné des ulcères en se comportant comme un exit scammer durant l’été 2020. Toutefois, en janvier 2021, les statistiques de Dune montrent une hausse des volumes de transaction sur les DEX en pleine explosion du cours du bitcoin. Les utilisateurs semblent avoir retiré leurs avoirs des CEX après les déboires de BitMEX, qui ont eu le mérite d’illustrer les dangers des plateformes centralisées.
Les DEX sont-ils handicapés par les problèmes de scalabilité d’Ethereum ? L’upgrade Berlin a tout de même fait baisser les frais de gas à un niveau gérable depuis son lancement en avril 2021. La part de l’offre d’ethers sur les exchanges centralisés a ainsi chuté de 25 %, passant de 17 à 12 % depuis début 2020. La part d’ETH verrouillés dans les contrats intelligents enregistre une augmentation de 75 %, passant de 13 à 22,8 % sur la même période. Les DEX se développent avec une DeFi reconnue comme un moteur de croissance structurelle du cours de l’ETH, qui vient de dépasser les 4 000 dollars.
Quoi qu’il en soit, les exchanges sont désormais confrontés à un nouveau concurrent qui veut également sa part du gâteau, quitte à tourner le dos au billet vert. En effet, les banques traditionnelles semblent préparer leur virage crypto. Aux Etats-Unis, le NDYIG fait déjà des efforts considérables pour que les banques US puissent permettre à leurs clients d’acheter, de vendre et de détenir des bitcoins en utilisant leurs comptes actuels.