Effondrement de FTX : aux Bahamas, la régulation continue son enquête
Des compliments à défaut de news – Les autorités bahamiennes assurent qu’elles continuent d’enquêter sur l’affaire FTX qui secoue la cryptosphère depuis plusieurs semaines maintenant. Mais, les déclarations récentes du procureur général laissent probablement les victimes sur leur faim.
Enquêtes sur FTX aux Bahamas : rien de nouveau, que de l’autocongratulation
Le 27 novembre dernier, le procureur général des Bahamas, Ryan Pinder, a indiqué que les autorités bahamiennes poursuivaient leur enquête « active et continue » sur FTX. Mi-novembre, la police royale des Bahamas avait annoncé que les enquêteurs cherchaient à déterminer si une « faute criminelle avait été commise ».
Dans son discours, le procureur n’a pas vraiment apporté d’éléments nouveaux à la connaissance du grand public dans cette affaire. Son allocution ressemble plutôt à une plaidoirie qui vise à défendre l’image des Bahamas à la suite du désastre FTX.
En effet, Ryan Pinder a déclaré que les tentatives qui ont pour objectif « de faire porter l’entière responsabilité de cette débâcle aux Bahamas », sous prétexte que FTX y a implanté son siège social, « serait une simplification excessive de la réalité ».
Le procureur a défendu la réglementation des Bahamas, soulignant la réactivité de la commission des valeurs mobilières, qui auraient agi rapidement, grâce à la « force » de la législation en vigueur.
Les autorités bahamiennes et américaines sur l’affaire FTX
Au-delà de ces mots flatteurs qui caressent ainsi les autorités bahamiennes dans le sens du poil, mais qui ne mettront très probablement pas du baume au cœur des victimes de FTX, Ryan Pinder a indiqué que l’enquête était très « complexe », impliquant aussi bien des autorités civiles que pénales.
La commission des valeurs mobilières, l’Unité de renseignement financier et l’Unité des crimes financiers de la police, poursuivraient leurs investigations « sur les faits et les circonstances concernant la crise d’insolvabilité de FTX ». S’alignant aux déclarations de la police plus tôt ce mois-ci, les enquêteurs se penchent sur les éventuelles violations de la loi bahamienne.
Compte tenu de la présence de fait de FTX à l’international, les autorités du Bahamas ne sont pas les seules à avoir ouvert une enquête sur la faillite de la bourse crypto.
Selon une source citée par Reuters, le bureau du procureur des États-Unis à Manhattan, dirigé par Damian Williams, a commencé ses investigations à la mi-novembre. L’équipe du procureur s’intéresse à la manière dont FTX se servait des fonds des clients. La SEC américaine et la CFTC ont également ouvert une enquête sur la chute de la bourse crypto.
Le procureur général tente ainsi de défendre la bonne foi et le sérieux des autorités bahamiennes. La tâche est ardue sachant que des conflits d’intérêts peuvent exister entre les régulateurs des Bahamas et des États-Unis, chaque partie atténuant les effets du désastre FTX pour leurs résidents respectifs.