Ernst & Young : les wallets de QuadrigaCX sont vides
La recherche des 140 millions de dollars manquants à QuadrigaCX se poursuit, et les nouvelles alarmantes continuent de s’empiler. Le cabinet d’audit Ernst & Young (EY) est désormais aux commandes de l’affaire, et ce dernier nous rapporte que les wallets de Quadriga étaient vides et inutilisés depuis près d’un an. En parallèle, la justice canadienne a accordé 45 jours supplémentaires à l’exchange pour essayer de retrouver les fonds manquants.
Les wallets de Quadriga vides et inactifs
Depuis que l’affaire leur a été remise, le cabinet d’audit EY a publié trois rapports sur la situation, le dernier ayant été publié le 1er mars. Dans ce rapport, la firme déclare avoir identifié six wallets Bitcoin appartenant à Quadriga.
Des transactions entre ces 6 wallets et divers exchanges ont été repérés, mais, à compter d’avril 2018, ces wallets ont été vidés et sont devenus inactifs.
« Jusqu’à présent, les auteurs n’ont pas été en mesure d’identifier la raison pour laquelle Quadriga pourrait avoir cessé d’utiliser ces colds wallets Bitcoin pour les dépôts à partir d’avril 2018 ; toutefois, le surveillant (NDLR : Ernst & Young) et la direction continueront d’examiner la base de données Quadriga pour obtenir plus de renseignements « Extraits du rapport d’Ernst & Young
Des comptes client suspicieux
En plus de ces 6 cold wallets inactifs, EY est parvenu à mettre la main sur 14 comptes supposément associés à des clients, mais dont la création et le comportement ne correspondent pas à ceux d’utilisateurs lambda.
« Les comptes identifiés ont été créés en interne, sans client correspondant, et utilisés pour trader sur la plateforme Quadriga. Ernst & Young a en outre été informée que des dépôts dans certains des comptes identifiés pouvaient avoir été créés artificiellement et utilisés par la suite pour les transactions sur la plate-forme Quadriga. » Extrait du rapport d’Ernst & Young
De là à dire que QuadrigaCX était un régulier du wash-trading, il n’y a qu’un pas. Mais qui ne triche pas sur les volumes de nos jours ?
45 jours de délai supplémentaire
Un juge canadien a récemment accordé un délai supplémentaire de 45 jours afin de retracer les fonds manquants. Ernst & Young et Quadriga ont donc jusqu’au 18 avril pour parvenir à mettre la main sur les cryptos manquantes.
Le juge a également ordonné qu’Amazon Web Service leur fournisse toute donnée en lien avec l’exchange, puisqu’il semblerait que ce soit le service que Cotten (le défunt CEO de Quadriga) ait utilisé pour créer un compte comportant les données sur l’exchange.
Il faudra ainsi aux utilisateurs attendre encore un peu plus d’un mois avant de pouvoir porter plainte contre Quadriga, en espérant que ces derniers parviennent à retracer les fonds, et les restituent au plus vite.