Binance sur le banc des accusés pour financement du terrorisme
La récente plainte déposée contre Binance, l’une des plus grandes plateformes de cryptomonnaies au monde, au Tribunal du district sud de News York, révèle, une nouvelle fois, les liens parfois malheureux entre les cryptomonnaies et le terrorisme. La plateforme crypto se retrouve, en effet, sur le banc des accusés, car elle aurait facilité le financement du Hamas et d’autres groupes terroristes. Une affaire de plus qui questionne la responsabilité des plateformes crypto dans la lutte contre la criminalité, quelle qu’elle soit.
Cryptomonnaies et Terrorisme : le cas Binance
Les familles des victimes de l’attaque du Hamas en Israël en 2023 ont porté plainte contre Binance son ancien PDG Changpeng Zhao, ainsi que les gouvernements iranien et syrien, pour leurs rôles présumés dans le traitement des transactions liées à des groupes terroristes. Dans les détails, Binance est accusée d’avoir fourni un outil de financement occulte, et donc un soutien matériel, pour ces groupes, en cachant délibérément ces activités aux régulateurs américains.
« L’accusé Binance a traité de nombreuses transactions associées au Hamas et aux groupes terroristes palestiniens associés entre 2017 et mi-2023, fournissant un outil de financement clandestin que Binance a délibérément caché aux régulateurs américains. (…) « Le ministère américain de la Justice (« DOJ ») et les régulateurs américains ont révélé que pendant des années, Binance […] a sciemment permis à des acteurs illicites, notamment le Hamas et d’autres groupes terroristes, de contourner les lois américaines et les restrictions réglementaires liées au financement du terrorisme.»
Plainte – Source
Binance à la barre
En réponse à ces accusations, Binance a gelé des comptes concernés à la demande d’Israël, bien que trop tardivement d’après la plainte. La plateforme a également fait l’objet d’un règlement avec le Département de la Justice américain, incluant une amende de 4,3 milliards de dollars pour des infractions liées au blanchiment d’argent.
Plus précisément, Binance et son PDG ont plaidé coupable à des accusations fédérales aux États-Unis, liées à des violations qui incluent le fait de donner un accès illimité à des clients sanctionnés, permettant ainsi des transactions qui ont pu soutenir des activités terroristes.
Cet incident avec Binance, qui reste résilient même dans la tempête, soulève des questions critiques et risque de créer une nouvelle polémique dans l’écosystème. Faut-il tirer sur l’ambulance, pour autant, et condamner sans réserve ? La réponse n’est pas simple. Cette affaire met en évidence la dualité inhérente aux cryptomonnaies : d’un côté, elles sont un moteur d’innovation financière, mais de l’autre, elles peuvent être détournées pour des usages malveillants. Il est donc essentiel d’instaurer des mesures de régulation et de surveillance pour empêcher leur utilisation dans des activités illicites ou dangereuses, sans pour autant tomber dans des clichés ou brider l’innovation.