WTF : la nouvelle cryptomonnaie éclatée qui fait exploser les frais d’Ethereum

C’est la pagaille sur Ethereum – Chaque jour, de nouveaux jetons et phénomènes apparaissent dans l’écosystème, réussissant à générer plus ou moins de traction. Le dernier en date, le WTF, est un jeton distribué via un airdrop en fonction des frais dépensés sur Ehtereum (ETH).

WTF : une cryptomonnaie qui porte bien son nom

Le jeudi 13 janvier, le contrat d’un nouveau protocole a été déployé sur le mainnet d’Ethereum. Accompagné de celui-ci, un site au nom pour le moins éloquent : fees.wtf.

En fait, le site permet de connecter un wallet Ethereum et de voir combien d’ETH ont été dépensés en frais sur le réseau ainsi que le nombre de transactions qui ont échoué. Plus ce nombre est grand, plus le nombre de jetons WTF qui peuvent être réclamés est important.

Par exemple, notre Hellmouth national s’est bien fait REKT par Ethereum, en dépensant un total de 0,4126 ETH pour 79 transactions qui n’ont même pas abouti. RIP, le Dino !

« Le lourd et douloureux prix de l’échec. Non seulement c’est raté, mais en plus, on te met une douille. Bisou. ! Ethereum 1.0, années 20. »

Hellmouth Banner, rédacteur en chef du JDC

Notons tout de même qu’il faut s’acquitter de 0,01 ETH de « frais d’inscription » pour pouvoir réclamer les jetons dans le cadre du airdrop. Une situation surprenante ! Alors que la plupart des airdrops sont en général gratuits, celui-ci est l’un des seuls où il faut payer autre chose que des frais de gas. Notons, qu’en plus, l’airdrop en carton s’accompagne d’un système de parrainage explosé au sol à rendre fou de jalousie Charles Ponzi

Rapidement, tout le monde s’est rué sur cet airdrop. En moins de 24 h, plus de 100 000 transactions ont été enregistrées par le contrat.

Du REKT en pagaille

Évidemment, cette ruée vers le tungstène a, une fois de plus, provoqué la ruine de bon nombre d’utilisateurs. En effet, le lancement a créé beaucoup d’engouement et, par conséquent, de transactions sur Ethereum. Une fois n’est pas coutume, les frais de transaction ont explosé.

Ainsi, nous avons notamment pu voir passer les classiques transactions annulées que l’on aime tant sur Ethereum. En plus, ce nouveau lancement a été une aubaine pour l’ensemble des frontrunners d’Ethereum.

Par exemple, un utilisateur qui a souhaité acheter le jeton dans les premières heures s’est magnifiquement fait devancer par un bot de frontrunning. En fait, ce dernier a dépensé 42 ETH pour obtenir la modique somme de 0,00004 WTF. Autant dire que les 42 ETH ont intégralement été perdus, avec le cours du WTF qui a oscillé entre 1 et 2 dollars, dans les heures qui ont suivi le lancement.

Dans les faits, la transaction a été repérée par un bot de frontrunning, qui a envoyé une transaction en amont augmentant artificiellement le prix du jeton.

Les bots : les grands gagnants de cet airdrop

Comme souvent sur Ethereum, les bots sont ceux qui s’en sont le mieux sortis. À titre d’exemple, l’un d’entre eux a réussi à faire un profit de 58 ETH, profitant de la pagaille du lancement.

Au moment du lancement, les membres de l’équipe ont déposé 2211,46 WTF et quasiment aucun WETH dans la pool WTF/WETH d’Uniswap.

Rapidement, des dizaines de bots se sont jetés sur la pool. Le premier a acheté les 2 211,45 WTF pour 2 ETH, vidant quasiment la pool de ses jetons WTF, entrainant le prix à la hausse. Par la suite, un autre bot a acheté le 0,01 WTF restant au nouveau prix.

À ce moment, la pool contenait principalement des ETH, et le prix du WTF était au plus haut. C’est là qu’un utilisateur a revendu des WTF à prix fort, siphonnant l’intégralité des 58 ETH déposés dans la pool. Un joli profit de 58 ETH pour un airdrop des plus agréables pour cet utilisateur.

En parallèle, l’avenir semble radieux pour Ethereum. En effet, les développeurs ont récemment annoncé la date du déploiement de The Merge sur le mainnet. Ethereum devrait passer en proof of stake aux alentours du 22 juin prochain.