Ethereum : Vitalik Buterin mise sur les Circle STARK pour l’avenir des preuves zero-knowledge
Les preuves zero-knowledge, qu’elles soient STARK ou SNARK, sont devenues des composantes centrales de l’écosystème crypto, notamment du fait de l’essor des rollups. Toutefois, celles-ci manquent encore de maturité et d’optimisation. Heureusement, des solutions telles que les Circle STARK pourraient bien changer la donne.
SNARK, STARK : quelles différences ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de revenir sur ce que sont les preuves zero-knowledge et les différents types qui existent.
D’une part, une preuve dite zero-knowledge est un procédé cryptographique qui permet de prouver qu’une information est vraie sans avoir à révéler cette information.
En pratique, il existe plusieurs types de preuves. Nous pouvons distinguer deux grandes familles : les SNARK et les STARK.
D’un côté, les SNARK pour « Succinct Non-interactive Argument of Knowledge » sont une preuve cryptographique qui permet de démontrer qu’un calcul a été effectué correctement sans révéler les données sous-jacentes et sans nécessiter d’interaction entre le prouveur et le vérificateur.
De l’autre, les STARK pour « Scalable Transparent ARgument of Knowledge », sont similaires aux SNARK, mais elles sont transparentes (ne nécessite pas de configuration initiale de confiance) et plus évolutive, adaptées pour des calculs à grande échelle et une vérification rapide.
En pratique, les SNARK sont plus fréquemment utilisées, bien que potentiellement moins sécurisées que les STARK à cause de leur dépendance à une configuration initiale de confiance (trusted setup). Cela est notamment dû à la difficulté de mise en place des STARK ainsi qu’à la puissance de calcul nécessaire pour les générer et les vérifier.
Circle STARK : une solution toute trouvée
Vitalik Buterin, le cofondateur du réseau Ethereum, suit ces évolutions de très près. Ainsi, le 23 juillet, il a publié un article de blog revenant sur une nouvelle méthode : les Circle STARK.
Cette méthode a été présentée pour la première fois en février dernier par StarkWare et Polygon.
Vitalik Buterin porte un intérêt particulier aux Circle STARK, car elles apportent des améliorations majeures lors de la génération et la vérification des preuves STARK. Sans trop entrer dans le détail, ces dernières utilisent un champ plus petit ainsi qu’une technique basée sur des groupes de points sur un cercle. Cela permet de réduire la complexité et d’augmenter l’efficacité.
Elles permettent de significativement réduire les temps de calcul à la fois lors de la génération et la vérification des preuves, tout en maintenant le niveau de sécurité.
Ainsi, cette méthode pourrait réduire l’usage des SNARK au profit des STARK, qui sont plus sécurisés, mais qui étaient jusqu’à présent difficiles à mettre en place techniquement.
« Avec la combinaison de Mersenne31, BabyBear et des techniques de champs binaires comme Binius, on a l’impression d’atteindre les limites de l’efficacité de la “couche de base” des STARK. »
De son côté, Ethereum est au cœur de l’attention sur les marchés financiers classiques. En effet, les tant attendus ETF Spot sur l’ETH ont finalement ouvert leurs portes. Lors de la première journée, ce sont pas moins d’un milliard de dollars qui ont été échangés sur ces nouveaux produits financiers.