« Je suis long sur Bitcoin. Je suis long sur l’or. » : L’ultra-riche Paul Tudor Jones s’arme pour contrer l’inflation
La solution Bitcoin. Vous n’êtes pas sans savoir que les États-Unis sont à un tournant économique décisif. Et, selon le célèbre investisseur Paul Tudor Jones, toutes les routes mènent à une seule issue : l’inflation. Lors d’une interview sur CNBC, Jones, fondateur de Tudor Investment Corporation, a exprimé ses préoccupations face à la dette croissante des États-Unis, tout en affirmant son soutien indéfectible à des actifs comme le Bitcoin, l’or et les matières premières. Explications.
Bitcoin, l’or et les matières premières : les refuges contre la tempête
« Tous les chemins mènent à l’inflation. Je suis long sur l’or. Je suis long sur le Bitcoin. » a-t-il déclaré, une phrase choc qui a suffi à faire l’actualité sur les réseaux sociaux. Selon lui, les dettes accumulées par le gouvernement américain, désormais proches de 100 % du PIB, laissent peu de marge de manœuvre pour les futures administrations. Et dans ce contexte d’endettement croissant, Jones voit dans ces actifs une protection face à une spirale inflationniste à venir.
Face à l’incertitude donc, le multimilliardaire recommande un portefeuille diversifié composé d’or, de Bitcoin, de commodités et d’actions du Nasdaq. En revanche, il déconseille fortement d’investir dans des obligations à revenu fixe, qu’il considère comme un pari perdu d’avance dans ce contexte de surendettement et de taux d’intérêt faibles.
Cette vision s’inscrit dans un mouvement plus large où les investisseurs se tournent de plus en plus vers les actifs numériques comme le Bitcoin pour se protéger contre la dépréciation des devises. Le Bitcoin, souvent qualifié d’ »or numérique », devient un refuge pour ceux qui craignent l’inflation et recherchent une valeur sûre décentralisée, immune à la manipulation monétaire.
Paul Tudor Jones, l’un des premiers grands investisseurs traditionnels à avoir soutenu le Bitcoin dès 2020, confirme ici sa confiance renouvelée dans la cryptomonnaie, la plaçant à égalité avec l’or, un actif de refuge historique en période de crise.
« Tous les chemins mènent à l’inflation »
Pour Jones, le problème réside dans la dynamique actuelle de la dette américaine, qui a explosé en passant de 40 % à près de 100 % du PIB en seulement 25 ans. Cette situation pose un énorme défi à l’administration qui prendra les rênes après les élections. Avec les promesses électorales de Donald Trump et de Kamala Harris, qui incluent des baisses d’impôts et des augmentations de dépenses, la dette ne semble pas prête à se résorber de sitôt.
« Nous allons être rapidement en faillite si nous ne prenons pas au sérieux nos problèmes de dépenses».
Selon lui, la seule issue pour les États-Unis est de « dépasser le fardeau de la dette ». Ce scénario impliquerait que la Réserve fédérale maintienne des taux d’intérêt nominaux inférieurs à l’inflation, tout en favorisant une croissance économique nominale supérieure à l’inflation. En clair, l’inflation devra ronger la valeur de la dette.
Dans ce contexte, les investisseurs comme Jones voient l’inflation comme une opportunité pour certains actifs, en particulier ceux qui ont historiquement bien performé en temps de crise, tels que l’or et maintenant le Bitcoin.
Le Bitcoin dans une stratégie anti-inflation
Bitcoin, souvent critiqué pour sa volatilité, devient donc de plus en plus un choix sérieux pour les investisseurs institutionnels cherchant à se protéger contre l’inflation. Le milliardaire hedge funder rappelle que les décisions monétaires expansionnistes et les taux d’intérêt bas des banques centrales rendent les obligations d’État de moins en moins attractives. Pour Paul Tudor Jones, le Bitcoin offre une solution alternative pour ceux qui recherchent à la fois de la résilience contre l’inflation et une croissance à long terme.
Alors que le Bitcoin a déjà grimpé de 40 % depuis le début de l’année, son rôle dans les portefeuilles d’investissement continue de croître, malgré la volatilité inhérente à la cryptomonnaie. Pour des investisseurs comme Jones, cette volatilité est un compromis acceptable tant que le Bitcoin continue de jouer son rôle de protection contre l’inflation et la dépréciation des monnaies fiduciaires.
Avec l’inflation qui se profile à l’horizon, le Bitcoin et l’or pourraient bien devenir les actifs phares d’une nouvelle ère économique. Une réalité inflationniste qui a déjà poussé dans les bras de Bitcoin de nombreux magnats de Wall Street, dont MicroStrategy ou encore BlackRock.