L’Apple Card ne vous laissera pas acheter de cryptomonnaies

Apple entretient une relation pour le moins conflictuelle avec les cryptomonnaies. Rappelons nous que le géant californien avait déjà interdit les applications de minage sur son AppStore en 2018. C’est maintenant sa future carte de paiement, l’Apple Card, devant être distribuée courant août aux Etats-Unis, qui exclut par principe les cryptomonnaies de son champ d’action.

Pas d’achat de cryptomonnaies pour les détenteurs d’Apple Cards

L’Apple Card a suscité un engouement important, et c’est très certainement l’un des moyens de paiement les plus attendus des dernières années, quand bien même il s’agit pour rappel d’une simple carte de paiement intégrée à l’écosystème Apple. La carte, lancée en collaboration avec Goldman Sachs, ne permettra pas d’acheter des devises numériques. Ces dernières sont classées dans la catégorie honnie « Cash Advance and Cash Equivalents », laquelle englobera donc :

« Les avances de fonds et toute autre opération assimilable à une opération en espèces, y compris les achats d’équivalents de fonds comme les chèques de voyage, les devises étrangères ou les cryptomonnaies. » Conditions d’utilisation de l’Apple Card

Outre l’interdiction d’achat de monnaies numériques, rappelons que la carte permettra un cash-back de 2 % sur tous les achats. De plus, la carte ne facturera pas de frais de transactions ni de frais annuels et permettra d’emprunter à des taux allants de 13 à 24 % selon votre score de crédit.

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Apple, dans le sillage des acteurs bancaires institutionnels

Apple cherche ainsi s’étendre au-delà de la vente matérielle, et notamment vers les services financiers avec ses solutions Apple Pay et Apple Card, tandis que Goldman cherche à s’immiscer dans la banque de détail.

Ces deux entreprises sont des poids lourds de leurs industries respectives, et nous ne pouvons que regretter l’exclusion explicite des devises numériques du champ d’action de leur nouveau produit. Toutefois, cela n’a rien d’étonnant puisqu’Apple entend agir progressivement comme un acteur bancaire. Par conséquent, ce rejet affirmé des cryptomonnaies à la manière de ses pairs historiques n’est que suite logique.

Pour rappel, dès 2017, les gros titres de la presse avaient à l’occasion averti que Capital One, Chase, Bank of America, Lloyds Banking Group, Discover ou encore Virgin Money avaient tous interdit les achats de devises numériques dans les conditions d’utilisation de leurs cartes de paiement. Ces interdictions nous rappellent nécessairement la gestion de ces questions par certaines agences du Crédit Agricole, dont nous vous avons déjà parlé cette année.

Thomas G.

Financier et juriste, je suis passionné par les cryptomonnaies depuis leur apparition sur le Deepweb. Fervent supporter du Bitcoin, je suis convaincu que les devises numériques joueront un rôle déterminant dans l'avenir de nos sociétés. Je m'intéresse tout particulièrement aux aspects financiers et législatifs des cryptomonnaies.