Japon : 170 affaires de blanchiment d’argent impliquent les cryptomonnaies
La cryptomonnaie est certes un investissement fructueux, à l’image des jumeaux Winklevoss qui ont gagné 1 milliard de dollars grâce au Bitcoin. Mais elle peut aussi devenir un outil facilitant le blanchiment d’argent, voire le financement terrorisme, et cela vient d’être prouvé au Japon.
Le Japon enregistre 170 affaires impliquant les cryptomonnaies
Aujourd’hui, il est en effet permis d’investir en Bitcoin, Ethereum ou autres tout en restant dans un semi-anonymat, une liberté suffisamment grande pour les « criminels » qui n’ont pas attendu pour profiter. Si les cryptomonnaies étaient déjà associées jusque-là à des affaires de drogue et de pornographie infantile, voilà qu’elles contribuent « malgré elles » à des affaires de blanchiment d’argent au Japon.
En l’espace de six mois (depuis avril 2017), la police japonaise (NPA) a en effet enregistré pas moins de 170 affaires de blanchiment d’argent, toutes liées à des transactions de monnaies numériques. Ces transactions illicites ont été signalées par différents opérateurs de change basés au Japon. En effet, une loi révisée en avril dernier oblige ces opérateurs à faire un rapport à la police en cas de transactions suspectes en cryptomonnaie, et c’est ce que la plupart d’entre eux ont fait.
Des mesures seront prises
La National Police Agency ne compte toutefois pas rester les bras croisés quant à ces affaires de blanchiment d’argent, comme l’explique un responsable. Ce dernier affirme qu’ils veulent prendre des contre-mesures en collaborant avec les ministères, les opérateurs économiques, ainsi que les agences concernées.
En attendant, le bilan reste lourd avec un total de 1 178 112 cas suspectés par la police, dont 16,2% avaient un rapport avec le grand banditisme. En 6 mois, la police a arrêté plus de 230 personnes.
D’autres pays s’inquiètent
La cryptomonnaie offre ainsi de nouvelles opportunités aux gangsters et aux cybercriminels, une situation inquiétante pour plusieurs pays. Outre le Japon, l’Australie aussi se montre vigilante à l’image des autorités du pays qui intègrent bitcoins et consorts dans leur règlement actuel sur la LBC/FT.
Les autorités malaisiennes envisagent elles aussi de prendre les mêmes initiatives selon le gouverneur de la Malaysia’s Bank Negara. Ce dernier explique qu’ils espèrent sortir des lignes directrices sur les cryptomonnaies avant la fin de l’année, avant d’ajouter que cela concernera particulièrement la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
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Sources : JapanTimes ; Cryptovest
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