Elysée 2022 : Bitcoin entre en campagne !
Moi, Président – En cette période de campagne présidentielle, nous avons pu découvrir plusieurs candidats qui ont tous leur propre slogan. Cependant, un participant de dernière minute s’est invité dans cette campagne et a annoncé sa candidature en s’exposant aux yeux de tous les Parisiens. Il s’agit de : Bitcoin !
Bitcoin se lance en campagne !
C’est au travers d’un tweet qu’une utilisatrice de Twitter : Stacy Herbert a publié une affiche publicitaire placardée à la station de métro Chaussé d’Antin Lafayette. Sur laquelle nous pouvons lire le slogan : « En 2022, votez Bitcoin » ou encore « Gagnez en liberté, achetez du Bitcoin ».
Mais alors, qui se cache derrière cette campagne commerciale ? Et bien il s’agit de Paymium qui a fait appel à la société parisienne: Agence DD pour réaliser ce projet.
Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est Paymium, sachez qu’il s’agit d’une plateforme d’échange de cryptomonnaies créée par Pierre Noizat qui est basée à Paris et inscrite à l’AMF. Cette entreprise permet d’acquérir du bitcoin sur la paire BTC/EUR, mais contrairement à d’autres plateformes d’échanges internationales. Paypium ne propose que l’achat et la vente de bitcoins au travers d’une interface basée sur un carnet d’ordres. Ne cherchez pas de paire ETH/EUR ou autre, il n’y en a tout simplement pas et Pierre Noizat est un Bitcoin Maximaliste affirmé ! Si vous souhaitez en savoir plus à propos de Paymium et de son fondateur. Vous pouvez découvrir l’entretien de Benoît Huguet et Pierre Noizat lors de l’évènement Surfin’ Bitcoin de 2021.
Une campagne à la fois publicitaire et politique :
Pour en revenir à la campagne publicitaire de Paymium, les affiches présentes dans le métro possèdent toutes un QR code qui envoie les utilisateurs vers une page créée spécialement pour l’occasion : 2022.paymium.com.
À l’image de cette campagne publicitaire très réussie, le site internet reprend les mêmes codes et se joue (avec humour) des candidats actuels :
Le site reprend tous les codes de la campagne présidentielle, qui au travers d’un programme de campagne vante les mérites de la reine des cryptomonnaies.
Parmi les 5 points avancés par ce « programme » nous retrouvons :
- La souveraineté numérique de ses acquéreurs
- La protection contre l’inflation
- La performance du réseau
- L’inclusion financière
- Un système monétaire plus durable
Au-delà de la campagne publicitaire, il s’agit aussi de sensibiliser les citoyens au bitcoin mais plus largement aux cryptomonnaies. Car chacun des 5 points évoqués ci-dessus est accompagné d’un paragraphe explicatif, qui permet aux néophytes de mieux comprendre les tenants et les aboutissants des cryptomonnaies.
À titre d’exemple, nous pouvons citer le dernier point intitulé : un système monétaire plus durable. Qui devrait vous parler si vous avez suivi l’actualité de ces derniers jours au sujet de la loi MiCA et de son article polémique.
« Par les choix de financement qu’elles font, les banques aggravent la crise climatique. En 2018, une étude d’Oxfam France et les Amis de la Terre révélait que 70 % de financements énergétiques étaient orientés vers les fossiles contre seulement 20 % vers les énergies renouvelables. »
« calculs d’ordinateurs en réseaux. Ce procédé qu’on appelle “minage” utilise de l’énergie pour fonctionner, mais cette énergie est de plus en plus souvent renouvelable (Bitcoin Mining Council 2021). D’ailleurs, on estime que Bitcoin utilise moitié moins d’énergie pour fonctionner que le système bancaire traditionnel (Galaxy Digital Mining, 2021). »
Pour conclure sur les promesses de campagne, le site se termine sur des citations dignes des candidats les plus démagogues :
« Et si cette année vous votiez pour un vrai changement ? »
« En achetant des bitcoins ou simplement des fractions de bitcoins, vous contribuez à développer une société qui offre plus de libertés aux citoyens. »
« Avec Bitcoin, vous soutenez une alternative complémentaire au système monétaire monopolistique et reprenez le contrôle de votre argent. »
Alors 2022 l’année du changement ?
Au-delà de l’aspect humoristique de cette campagne publicitaire se cache tout de même un message politique. Celui de reprendre en main sa souveraineté monétaire, mais également de se protéger de l’inflation. Car bien qu’elle soit inférieure à celle que connaît des pays comme les États unis. Certains chiffres parus récemment parlent d’une hausse des prix sur des produits alimentaires tels que les fruits et légumes qui atteignent 5,8 % en février. Et ne parlons même pas des prix du gaz et de l’électricité qui ont littéralement explosé à la suite de la guerre en Ukraine. Le bitcoin pourrait donc être une valeur refuge si on le met dans le contexte économique actuel.
Par conséquent, les personnes qui se seront rendues sur la page 2022.paymium.com pourront cliquer sur « En 2022, votez bitcoin » et seront redirigées vers le site officiel de Paymium et acquérir leurs premiers bitcoins.
Si vous n’êtes pas très au fait de l’achat et de la vente de cryptomonnaies, vous pouvez éventuellement consulter notre chronique : « Les louveteaux de Wall Street » qui rend accessible à tous les fondamentaux du trading et notamment la question supports et résistances. Si cela vous semble tout de même inaccessible, sachez que Paymium propose également un service de DCA (Dollar Cost Average). Ce qui vous permet d’investir à différentes périodes et donc de lisser votre investissement.
Que ce soit sur la forme ou sur le fond, la campagne publicitaire, très réussie de Paymium et agence DD cache sous ses airs de publicité humoristique un fond politique et plus profond. Cette publicité contribue à la démocratisation du Bitcoin et des cryptomonnaies. Car les personnes qui auront scanné le QR code pourront être sensibilisées aux questions liées à Bitcoin. Pour ceux que ça intéresse. Paymium peut être une solution pertinente pour les personnes qui préfèrent passer par une entreprise française validée par l’AMF plutôt que par une plateforme étrangère. D’autant plus que le bannissement des cryptomonnaies dites « proof-of-work » dont fait partie bitcoin a été rejeté hier à la majorité par Commission des affaires économiques et monétaires de l’Union européenne.