Marre de ces fous qui parient sur Bitcoin en levier x101 – Le Royaume-Uni interdit les produits dérivés cryptos
Encore une mauvaise nouvelle pour les futures – En octobre 2020, la FCA avait publié une disposition légale restreignant l’accès aux produits dérivés d’actifs numériques pour les investisseurs particuliers. Cette mesure est entrée en vigueur le mercredi 6 janvier sur le territoire britannique.
La fin du trading à levier sur les exchanges britaniques
La FCA donne 5 raisons pour cette interdiction, sous couvert de protection des consommateurs :
- La nature inhérente des actifs sous-jacents, qui signifie qu’ils n’ont pas de base de valorisation fiable ;
- La prévalence des abus de marché et de la criminalité financière ;
- L’extrême volatilité du prix des actifs ;
- Une compréhension insuffisante des crypto-actifs par les consommateurs ;
- L’absence de besoin légitime d’investissement pour les consommateurs qui investissent dans ces produits.
Ces arguments n’ont rien de nouveau, mais prouvent bien que la FCA n’a pas la moindre idée de comment réguler ce marché qu’elle ne comprend pas.
Tout d’abord, il existe maintenant de nombreux modèles de valorisation long terme des actifs numériques. Ensuite, la volatilité extrême de ces actifs implique d’importants risques, mais des profits tout aussi importants. Enfin, les investisseurs particuliers ont généralement une compréhension limitée des marchés financiers, mais rien ne les empêche de se former pour prendre les bons réflexes s’ils veulent se lancer dans le trading.
Interdire aux particuliers de se livrer à ces activités serait donc presque une rupture de l’égalité des chances.
Une législation d’apparat
Cette législation avait déjà étonné lors de son annonce en octobre et suscite toujours de vives réactions au sein de la communauté. Les observateurs s’accordent sur l’intérêt limité de cette interdiction.
« Cette interdiction reflète le sérieux avec lequel nous considérons le préjudice potentiel de ces produits pour les consommateurs. La protection des consommateurs est ici primordiale […]. L’interdiction offre donc un degré de protection approprié. »
Sheldon Mills, DG de la Stratégie et de la Concurrence à la FCA
En réalité, cette mesure a été prise sans coordination avec l’Union européenne et les États-Unis, et ne concerne que les entreprises soumises au droit britannique. De ce fait, sa portée est très limitée et les investisseurs britanniques pourront toujours négocier des dérivés sur des exchanges non régulés tels que BitMex. A suivre de près !