2021, une année « météorique » pour les cryptos, selon un ancien de Goldman Sachs

Dans une lettre adressée à ses investisseurs le 24 juin 2020, Dan Morehead, un ancien de Goldman Sachs et de la Deutsche Bank, explique les raisons pour lesquelles l’option Bitcoin est toujours d’actualité, mais aussi pourquoi certaines altcoins auront de meilleures performances.

Un tsunami de liquidités

Les économistes débattent des impacts économiques de la crise sanitaire. Est-ce pire que 2008 ? Que la deuxième guerre mondiale ? Que la grande dépression de 1929?

« C’est la pire, point à la ligne » selon Pantera Capital.

En effet, la perte de 19.2% de PIB pour les États-Unis est supérieure à celle constatée durant la grande dépression et la deuxième guerre mondiale – baisse de 16.2% du PIB.

Les banques centrales prolongent l’idylle et continuent de faire ce qu’elles savent faire de mieux : la planche à billets numérique.

Emission de nouveaux dollars depuis 1996 jusqu’à nos jours, comparé au prix de Bitcoin.

La création monétaire n’est pas un « instrument de précision » selon Dan Morehead. Elle agit sur la globalité des actifs et a réussi a maintenir à flot les indices majeurs DOW, NASDAQ, CAC40, dans un environnement où la baisse drastique des profits des entreprises serait évaluée à 70%, entraînant une vague de faillites.

Et Bitcoin dans tout ça ?

Si le tsunami monétaire a un impact sur les actifs traditionnels, il semble inévitable que les actifs à quantité limitée soient aussi les grands gagnants de ce phénomène. Si vous injectez l’équivalent de 3 trilliards d’euros dans l’économie, l’effet mécanique de l’offre et la demande implique plus de monnaie fiat pour le même montant de cryptomonnaies.

Bitcoin fut créé en réaction au même phénomène monétaire dix années auparavant. « Nous faisons face à la répétition de cet épisode, avec une magnitude cette fois-ci inégalée. » C’est en effet 50% de la base monétaire des Etats Unis qui a été émise en réponse à la crise du Coronavirus.

Bitcoin reste sur une hausse singulière de 34% depuis le début de l’année 2020, et les signes de vitalité, malgré la pression baissière exercée par les mineurs en période pré-halving, restent exceptionnels.

Les altcoins vouées à une ascension météorique

Durant un potentiel bull market, « il est fort probable de voir le phénomène de 2017 se reproduire » selon Dan Morehead. Les altcoins surpasseraient alors les performances de Bitcoin. 

Le phénomène s’expliquerait par « le comportement des investisseurs », qui après avoir investi dans Bitcoin, diversifient leur portfolio via une exposition aux monnaies alternatives. Le phénomène est similaire aux actifs traditionnels, où les spéculateurs jettent leur dévolu sur des actions de type Amazon, Google, puis s’orientent vers des actifs de nature plus risquée. 

Historiquement, la dominance des altcoins n’a jamais surpassée celle de Bitcoin durant le début d’un bull market. De janvier 2016 à décembre 2016, la part de marché de Bitcoin est passée de 91% à 87%. Fin 2017, elle ne représentait que 38%.

Dans l’état actuel du marché, Bitcoin est dans une situation de dominance à 65%. Si les phases du cycle sont respectées, il y a fort à parier que l’écart entre altcoins et Bitcoin s’exercera courant 2021, et que la part de marché liée à Bitcoin sera bien plus faible, laissant cours à une appréciation météorique des altcoins.

A la différence majeure du cycle de 2017, la furie des ICO semble entamée et les cryptomonnaies secondaires ont déçu grand nombre d’investisseurs. Un nouveau souffle est nécessaire pour reproduire ce cycle : le mouvement DeFi semble se positionner comme prétendant majeur de cet attrait retrouvé.

Josselin A.

Finance décentralisée, Souveraineté monétaire, Géopolitique. Twitter: @SweetGold9