Ethereum (ETH) : 93% des dApps sont inutilisées

Malgré une forte croissance du nombre d’applications décentralisées (dApps) sur le réseau Ethereum (ETH), les dApps semblent avoir du mal à être réellement adoptées et utilisées dans leur majorité.

Comme on peut le constater sur le graphique ci-dessous, le nombre de dApps est en forte hausse depuis 2017, avec une accélération depuis début 2018. Selon State of the Dapps, il y aurait eu en tout 2294 dApps créés sur le réseau ETH, depuis son lancement en 2015. Mais il est difficile de savoir combien sont encore réellement soutenues et en fonction.

dApps Ethereum
Nombre de dApps créées par moi, et nombre total de dApps sur ETH – Source : State of the Dapps

Kevin Rooke, un analyste crypto et blockchain, a fait un constat amer sur la réelle adoption de ces dApps. Selon ses recherches sur les dApps actives répertoriées par le site DappRadar :

  • sur les 1375 dApps répertoriés sur ETH, 86% d’entre elles n’avaient pas eu d’utilisateur en l’espace de 24h, et 93% n’avaient eu aucun volume de transaction dans cette même période.
  • si l’on compte en plus les dApps des réseaux EOS et Tron (TRX), sur le total de 1828 dApps, il restait toujours 77% d’entre elles sans utilisateurs quotidiens, et 85% sans volume de transaction.

LongHash fait un constat similaire. Selon leur recensement en date du 1er février 2019, c’est à peine 10% des dApps d’Ethereum qui auraient eu des transactions de tokens ERC20 dans les dernières 24 heures (180 dApps sur 1812 recensées).

Sur les 100 dApps avec l’activité la plus importante, seuls 13% avaient plus de 100 000 transactions par jour, et 68% en avaient moins de 10 000.

13% dApps avec plus de 100k transactions
Volume de transactions journalières sur les 100 dApps les plus utiliséees d’ETH – Source : LongHash

On le voit à ses chiffres, les dApps sont encore loin d’une adoption/utilisation de masse. Même au sein des connaisseurs de la cryptosphère, qui utilise une dApp régulièrement, voire quotidiennement ? Il y a incontestablement encore beaucoup de chemin à parcourir.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.