Paris électoraux aux États-Unis : La CFTC joue la montre !
Les paris sont fermés. La campagne présidentielle anime tous les débats aux États-Unis. Un exercice au sein duquel le sujet des cryptomonnaies a fait une apparition remarquée, comme un élément désormais impossible à ignorer. Mais cette ouverture se heurte néanmoins toujours aux oppositions récurrentes des instances de contrôle. Comme par exemple sur le sujet délicat des paris associés à cette échéance électorale. Un combat que vient de remporter la plateforme Kalshi, suite à une décision de justice favorable. Mais la CFTC ne compte pas en rester là !
Kalshi : le combat des marchés prédictifs électoraux aux États-Unis
Les élections présidentielles étaient jusque-là destinées à placer un parti politique au pouvoir. Mais une nouvelle donnée s’est invitée dans cette équation, sous une forme essentiellement associée aux cryptomonnaies. Il s’agit des marchés prédictifs développés autour de cette échéance.
Dans les faits, cela implique de parier sur des options diverses et (a)variées, comme le résultat du scrutin ou le nombre de débats qui opposeront les deux principaux candidats. Avec un marché en pleine explosion, qui comptabilise 1,5 milliard de dollars de paris effectués au cours du mois de juillet sur la seule plateforme Polymarket.
Mais ces paris électoraux ne sont pas du tout du goût de la CFTC, bien décidée à en interdire purement et simplement l’activité. Un combat déjà en cours depuis des mois, qui vient de voir la plateforme Kalshi obtenir une décision de justice favorable. En effet, la juge Jia M. Cobb en charge de ce dossier s’est rangée de son côté, sans toutefois donner sa justification.
« Nous l’avons fait ! Les marchés électoraux sont désormais légaux aux États-Unis pour la première fois depuis 100 ans. Restez à l’écoute pour plus d’informations, partagez avec vos amis et que Dieu bénisse l’Amérique ! »
Kalshi
La CFTC ne s’avoue pas vaincue
Mais une simple décision de justice ne semble pas freiner la volonté répressive de la CFTC des États-Unis. Car cette dernière tente de toute évidence de jouer la montre, à l’aide d’une requête d’urgence déposées dans la foulée. Une procédure qui implique une suspension de la décision du juge Cobb pendant 14 jours après la publication de l’avis.
« La Commission a perdu sur le terrain législatif. Il ne devrait pas être permis de s’opposer à une victoire procédurale en jouant la montre. (…) Ce retard – que l’agence essaiera sûrement de répéter avec un autre, puis un autre, jusqu’à ce qu’il soit trop tard – serait dévastateur pour Kalshi, qui a misé son avenir sur ce litige et ces marchés. »
Kalshi
La cause de cette procédure, une décision de justice de la juge Cobb rendue sans en préciser la justification. Ce qui ne permettrait pas à la CFTC de déterminer si elle doit faire appel ou non. Ou comment noyer le poisson afin de retarder l’échéance.
S’il est effectivement accordé, le délai réclamé par la CFTC permettrait de reporter l’interdiction d’inscrire les marchés électoraux sur la plateforme Kalshi jusqu’à la fin septembre, au minimum. Et avec une élection prévue pour début octobre, le timing commence à être très serré. D’autant plus avec « des plateformes non réglementées comme Polymarket [qui profitent] de la situation pour dominer le marché. »