La Blockchain Association interpelle la SEC et demande à Gary Gensler de « laisser tranquilles » les cryptomonnaies
Le 8 novembre dernier, l’élection de Donald Trump a marqué un tournant politique majeur aux États-Unis. Avec l’arrivée de son administration, une transition de pouvoir s’amorce, et la crypto-industrie espère un changement d’attitude des régulateurs. Cependant, la Blockchain Association (BA) s’inquiète des actions de Gary Gensler, président de la SEC, qu’elle accuse de nuire gravement au secteur des cryptomonnaies.
- L’élection de Donald Trump a été un tournant politique majeur, suscitant l’espoir d’un changement d’attitude des régulateurs envers la crypto-industrie.
- Gary Gensler, président de la SEC, a été accusé par la Blockchain Association de mener une campagne coûteuse et inefficace contre le secteur des cryptomonnaies, entraînant des pertes financières significatives.
Une campagne anti-crypto coûteuse et inefficace
Depuis son arrivée à la tête de la SEC, Gary Gensler a fait de la crypto son cheval de bataille, multipliant les poursuites judiciaires contre les entreprises du secteur. Selon la Blockchain Association, cette stratégie a coûté aux entreprises américaines plus de 400 millions de dollars en frais juridiques.
Ces dépenses auraient pu être utilisées pour soutenir l’innovation technologique aux États-Unis, mais elles ont servi à repousser ce que l’association qualifie d’ »assaut réglementaire sans précédent ». Pire encore, cette approche s’est soldée par des échecs notables pour la SEC, comme l’affaire Ripple, où l’agence a été condamnée à payer 125 millions de dollars pour couvrir les frais juridiques de l’entreprise.
« Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sous la direction de Gensler, la SEC a consacré un temps disproportionné à une industrie qui représente à peine 0,25 % des marchés mondiaux. »
Blockchain Association
Une transition de pouvoir qui inquiète le secteur crypto
La Blockchain Association redoute que Gary Gensler ne profite de ses derniers mois à la tête de la SEC pour intensifier ses actions contre l’industrie crypto. Elle rappelle un précédent datant de décembre 2020, lorsque le Trésor américain avait tenté de faire passer une réglementation précipitée sur les portefeuilles crypto, sans concertation démocratique.
Pour la BA, ce type d’initiatives de dernière minute, souvent surnommées « midnight rules », manque de légitimité et va à l’encontre des souhaits des électeurs.
« Chaque nouvelle action ne ferait qu’éroder encore plus la crédibilité institutionnelle de la SEC et gaspiller les ressources publiques.»
Une collaboration avec le Congrès, l’alternative nécessaire
Face à cette situation, la Blockchain Association appelle à une pause dans les actions de la SEC et propose de travailler avec le Congrès pour élaborer une législation claire et équitable. Selon des sondages récents, deux tiers des Américains préfèrent que les règles encadrant les cryptomonnaies soient établies par le Congrès plutôt que par des régulateurs non élus.
« Les consommateurs et les entreprises ont besoin de clarté réglementaire pour innover en toute confiance. »
Elle souligne aussi que l’approche actuelle de « réglementation par l’application » a non seulement échoué, mais a également poussé des entreprises et des emplois vers des marchés étrangers.
Le temps du dialogue et de la responsabilité
La Blockchain Association insiste : il est temps pour la SEC de mettre fin à sa stratégie de confrontation et de favoriser une transition ordonnée. Cela implique de reconnaître l’échec de l’approche actuelle et de laisser place à une régulation construite dans un cadre démocratique.
Alors que l’administration Trump s’apprête à prendre les rênes, l’industrie crypto espère qu’un dialogue constructif s’ouvrira avec le Congrès, afin de créer des règles équilibrées qui protégeront les consommateurs tout en favorisant l’innovation. Une chose est certaine : les derniers mois de Gary Gensler à la tête de la SEC seront scrutés de près et son remplaçant attendu avec impatience par toute une économie.