GMX, nouveau paradis pour traders ? Ce DEX ne connaît pas l’hiver crypto
GMX, le meilleur des DEX ? – Depuis son émergence à la fin de l’année 2019, l’écosystème de la finance décentralisée (DeFi) a connu un important essor. En effet, celui-ci a vu naître une multitude de protocoles à travers divers domaines d’applications. À l’origine, cet engouement a été initié par la création de plateformes d’échange décentralisées. Aujourd’hui, nous allons explorer GMX, l’un des échanges décentralisés ayant connu la plus importante croissance depuis le début de l’année 2022.
GMX : L’exchange décentralisé (dex) des produits dérivés
GMX est un projet de finance décentralisée, appartenant à la catégorie des plateformes d’échanges décentralisées.
Présenté pour la première fois aux alentours d’août 2021, le projet a été déployé sur le mainnet d’Arbitrum au mois de septembre 2021. GMX sera par la suite également déployé sur la blockchain Avalanche.
Jusqu’à présent, la plateforme est développée par une équipe anonyme. Chose relativement courante dans l’écosystème DeFi, mais qu’il ne faut pas sous-estimer quant aux risques que cela peut engendrer.
Sur son site, le protocole est présentée de la manière suivante :
« GMX est une plateforme d’échange décentralisée spot et perpétuel qui prend en charge de faibles frais de swap et des transactions sans impact sur les prix. »
Cette description claire et concise présente l’ensemble des fonctionnalités principales offertes par GMX. Cependant, lorsqu’on regarde dans le détail, la plateforme propose une multitude de services, que l’on sait fort appréciés des traders.
Swaps, contrats perpétuels et trading à effet de levier
Dans son plus simple apparat, GMX est une plateforme d’échange permettant de swap des cryptomonnaies entre elles. La plateforme supporte 8 cryptomonnaies, à savoir l’ETH, le WBTC, le LINK, l’UNI, l’USDC, l’USDT, le DAI et le FRAX.
Les échanges proposés par GMX sont à faible frais et n’ont pas d’impact sur le prix des actifs sous-jacents. Autrement dit, pas de raisons de s’inquiéter du slippage.
En plus de cela, GMX propose un service d’échange de produits dérivés. En d’autres termes, il est possible de long ou short l’ensemble des actifs supportés par le protocole.
Enfin, la plateforme permet à ses traders d’effectuer du trading à effet de levier. Ainsi, il est possible d’effectuer des trades avec un effet de levier allant jusqu’à x30,5.
Dex GMX un protocole qui se veut « Real Yield »
En quelques mois, GMX a su devenir le protocole le plus utilisé de la seconde couche Arbitrum. Ainsi, GMX réunit une TVL de 422 millions de dollars sur Arbitrum et 67 millions de dollars sur Avalanche.
Derrière le succès de ce DEX, nous retrouvons le phénomène du Real Yield. En bref, de nombreux protocoles ont commencé à se qualifier de protocoles « Real Yield », car les rendements générés par les stakers et fournisseurs de liquidités proviennent de l’activité même du protocole.
Ainsi, le Real Yield s’oppose au modèle plus courant, où les rendements sont principalement générés par l’émission de nouveaux jetons. Malheureusement, ce mécanisme de rendement basé sur l’émission monétaire a prouvé à de nombreuses reprises son inefficacité sur le long terme.
À l’inverse, le rendement proposé par GMX est quant à lui basé sur l’activité du protocole. En effet, l’intégralité des frais perçus par le protocole est reversée aux stakers et fournisseurs de liquidités sur GMX.
Et des frais, il y en a. Depuis son lancement, la plateforme a enregistré un total de 73 milliards de dollars de volume.
Sur ce volume, 124 millions de dollars de frais ont été récoltés et redistribués aux stakers et fournisseurs de liquidité. Parmi ces récompenses, 113 millions de dollars sont allés aux utilisateurs de GMX sur Arbitrum et 11 millions de dollars aux utilisateurs sur Avalanche.
dex GMX : le jeton de gouvernance
Comme la plupart des protocoles DeFi, le protocole dispose de son jeton de gouvernance intitulé GMX. Lancé en parallèle de la plateforme, le jeton GMX permet à ses détenteurs de prendre part aux décisions relatives aux évolutions du protocole.
Tokenomics
Le protocole comptabilise actuellement 8,1 millions de jetons GMX en circulation. À terme, il est prévu qu’il y ait un total de 13,25 millions de jetons GMX. Ces derniers seront distribués de la manière suivante :
- 6 millions de GMX provenant de la migration de XVIX et Gambit.
- 2 millions de GMX couplés à des ETH pour ajouter de la liquidité sur Uniswap.
- 2 millions de GMX réservés à l’acquisition de récompenses GMX bloquées (le vesting des esGMX).
- 1 million de jetons GMX réservés au marketing, aux partenariats et aux développeurs de la communauté.
- 2 millions de jetons GMX à gérer par le « floor price fund ».
- 250 000 jetons GMX distribués aux contributeurs de manière linéaire sur 2 ans.
En attendant, l’émission de nouveaux jetons GMX dépend du nombre de jetons déposés en vesting.
Staking des GMX
Cependant, son utilité ne s’arrête pas là. En effet, les détenteurs de GMX ont également la possibilité de staker leurs jetons pour obtenir un rendement sur ces derniers.
Ainsi, 30% des frais générés par les swaps et le trading sur marge sont distribués aux stakers de GMX.
En pratique, les stakers reçoivent trois types de récompenses, à savoir:
- « escrowed GMX » esGMX ;
- Des points multiplicateurs, qui appliquent un multiplicateur au rendement de l’utilisateur ;
- Des ETH ou AVAX, selon la blockchain.
Ainsi, plus un utilisateur reste fidèle au protocole et garde ses GMX en stake, plus son multiplicateur sera important et ses rendements également.
« Les points multiplicateurs peuvent être stakés pour des récompenses de frais en appuyant sur le bouton “Compound” sur la page Earn, chaque point multiplicateur augmentera l’APR ETH / AVAX au même taux qu’un jeton GMX ordinaire. »
esGMX : qu’est-ce que c’est ?
Nous venons de le voir, le staking de GMX engendre la génération de récompenses sous la forme d’esGMX ou Escrowed GMX.
En pratique, chaque esGMX représente un jeton GMX qui fait l’objet d’une période de vesting, aussi appelée période de blocage. Il est possible de débloquer les jetons GMX en convertissant ses esGMX.
Pour ce faire, l’utilisateur va devoir bloquer ses jetons esGMX pour une période d’un an. Pendant cette période, à chaque seconde, une partie des esGMX sera convertie en GMX. Comme expliqué dans la documentation de GMX :
« Après le lancement du vesting, les jetons esGMX seront convertis en GMX toutes les secondes et seront entièrement acquis en 365 jours. Les jetons esGMX qui ont été convertis en GMX peuvent être réclamés à tout moment. »
Cette méthode permet de contrôler l’émission monétaire et favorise les utilisateurs ayant une vision long terme pour le projet.
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GLP : le jeton des fournisseurs de liquidités
En plus du GMX, le protocole dispose d’un second jeton : le GLP. Cependant, avant d’aborder le jeton GLP, il convient de revenir sur le fonctionnement de GMX.
Une pool unique multi-asset
GMX se différencie de la plupart des plateformes d’échanges décentralisées dans son architecture.
En effet, la plupart des DEX sont basés sur le concept d’AMM. Sans entrer dans le détail, les Automated Market Maker (AMM) proposent une multitude de pools, ayant chacune au moins 2 jetons. Chaque pool va alors représenter une paire de trading. C’est notamment comme cela que fonctionne Uniswap.
De son côté, GMX se base quant à lui sur une pool unique multi-asset. Cette pool est composée de l’ensemble des cryptomonnaies supportées par le protocole.
GLP : le cœur du dex GMX
De son côté, le GLP représente un index des cryptomonnaies qui peuvent être échangées sur GMX.
En pratique, le GLP est le jeton qui représente les liquidités déposées par les fournisseurs de liquidités sur le protocole.
« Le GLP est un panier d’actifs utilisé pour les swaps et les opérations à effet de levier. Il peut être émis en utilisant n’importe quel actif de l’indice et brûlé pour racheter n’importe quel actif de l’indice. »
Le prix de création de l’actif est basé sur le calcul suivant :
(la valeur totale des actifs de l'indice, y compris les profits et les pertes des positions ouvertes) / (l'offre de GLP en circulation)
Staking de GLP
Comme son cousin le GMX, le GLP peut également être stake sur le module adéquat de GMX. Les récompenses de staking des jetons GLP sont, elles aussi, issues de l’utilisation du protocole. En effet, 70% des frais récoltés par le protocole sont distribués aux détenteurs de GLP.
Le fait de stake ses jetons GLP permet de générer deux types de récompenses en jetons :
- esGMX ;
- ETH ou AVAX, selon la blockchain.
Rebalancing et gestion des liquidités
Pour garantir un fonctionnement sain, le protocole GMX doit s’assurer en permanence que les liquidités présentes dans le panier d’actif soient dans les bonnes proportions.
Pour ce faire, le protocole a mis en place un mécanisme de rééquilibrage ou rebalancing.
Premièrement, le protocole va ajuster les frais en fonction des besoins de la pool. Par exemple, si l’indice GLP dispose de beaucoup d’ETH mais peu d’USDC, les actions sur le protocole impliquant l’ETH présenteront des frais plus importants que les actions sur l’USDC.
Deuxièmement, l’exposition à chaque jeton est ajustée pour permettre aux détenteurs de GLP de s’hedger vis-à-vis des positions ouvertes sur le marché des contrats à terme.
« Par exemple, si beaucoup de traders sont long sur ETH, alors ETH aura un poids de jeton plus élevé, si beaucoup de traders sont short, alors un poids de jeton plus élevé sera donné aux stablecoins. »
Cependant, ces mécaniques engendrent certains délais quant aux rééquilibrages. En effet, sur le dashboard de GMX, nous pouvons voir que chaque actif dispose d’un poids dans la pool ainsi que d’un poids cible vers lequel la pool essaye de tendre.
Par exemple, au moment de la rédaction de ces lignes, l’ETH représente 33,65 % de la pool, avec un poids cible de 33 %. Par conséquent, l’ETH est au-dessus du poids cible, ce qui implique que les swaps d’ETH vers d’autres crypto disposent de frais minimum.
Risques et audits du dex GMX
Évidemment, comme tout protocole de la finance décentralisée, GMX n’est pas sans risque. En effet, le protocole est basé sur une série de smart contracts, ce qui n’exclut pas la présence potentielle de failles dans le code. Néanmoins, le protocole a fait l’objet d’un premier audit approfondi du code au moment de son lancement. Cet audit avait été réalisé par la société ABDK Consulting et son résultat est disponible sur le GitHub de GMX.
Plus récemment, le 17 octobre, les équipes de GMX ont publié le résultat d’un nouvel audit, réalisé au mois de septembre 2022 par l’entreprise Quantstamp. Cet audit a fait la lumière sur 23 problèmes ayant un degré faible de risque et 1 problème de degré moyen. Certains ont pu être résolus suite à l’audit, alors que d’autres nécessitent plus de temps. La démarche des équipes GMX est louable, mais il faut garder en tête que le passage par un audit n’exclut pas totalement la présence de risques lors de l’utilisation du protocole.
Conclusion
GMX est une plateforme d’échange décentralisée qui pourrait bien tenir tête aux plus grands cadors de l’écosystème. Déployée sur Arbitrum et Avalanche, celle-ci se veut accessible en privilégiant des écosystèmes disposant d’un faible coût de transaction. Via les différents services proposés, GMX pourrait devenir le DEX préféré des traders, notamment ceux habitués au trading sur marge. Néanmoins, l’anonymat de l’équipe derrière le projet ainsi que les quelques problèmes relevés lors des audits ne peuvent être ignorés.
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