EOS & TRON, le paradis des parieurs ?
On parle souvent de la lutte entre EOS, Ethereum et Tron. Les trois réseaux permettent la création d’applications décentralisées (DApps). Entre créations d’exchanges décentralisés (DEX), collectibles (Cryptokitties par exemple…), les possibilités sont multiples. Une récente étude de Diar relève cependant que ce sont les paris divers qui sont à l’origine de la majorité du volume échangé sur les trois blockchains.
L’envol d’EOS
EOS – baptisé par certains « Ethereum Killer » – a rapidement su s’imposer comme un poids lourd parmi les blockchains de 3e génération. Rien de surprenant, quand on sait que leur ICO a su réunir environ 4 milliards de dollars, un record dont même l’ICO de Telegram (environ 1,7 milliard de dollars) ne s’est pas approché.
Si la capitalisation d’un protocole est un point important, ce n’est pas à cela qu’on reconnait son utilisation ni son utilité réelle. Il n’y a qu’à voir la capitalisation de Dentacoin. Si la méthode n’est pas infaillible, analyser le volume échangé est généralement plus à même de nous donner une idée concernant l’utilisation d’une crypto.
Et, à ce niveau aussi, EOS présente des chiffres impressionnants. 5 mois après son ICO, les transactions sur EOS représentaient déjà plus de la moitié du volume échangé sur les DApps. Ce mois-ci, les transactions sur EOS représentent environ 55 % du volume échangé contre 38 % pour TRON, et environ 7 % pour Ethereum.
Les paris responsables du volume ?
L’étude de Diar montre clairement qu’une vaste partie de ce volume de transaction est dirigé vers les DApps liées aux paris. En effet, ce seraient plus de 70 % des transactions sur EOS qui servent au gambling, et plus de 95 % pour TRON. En parallèle, malgré le fait que 47 % des DApps sur Ethereum soient des DApps de paris, ces dernières sont responsables d’à peine 2 % des transactions du réseau.
Qu’est-ce que cela change ?
L’analyse de Diar se conclut sur une mise en perspective de ces données. En effet, si le réseau EOS a su attirer l’attention des parieurs, de nombreux projets porteurs subsistent sur Ethereum. On peut évidemment mentionner la plupart des stablecoins (Tether, USD Coin, Paxos Standard…) fonctionnant grâce à Ethereum, en évoquant notamment le projet Maker/DAI.
« Il est toutefois peu probable que cela représente une menace à long terme pour le développement, les principales institutions crypto ayant soutenu des projets financiers qui sont déjà orientés vers Ethereum. » Conclusion de l’article de Diar
Il est également important de noter que les paris sont – de manière inhérente – une activité à haut volume. Qui plus est, les données exploitées par Diar se portent sur les transactions par adresse. Puisqu’un individu peut posséder de multiples adresses, l’aspect impressionnant du volume échangé pourrait être mitigé par un nombre inférieur d’individus impliqués.
Ainsi, il n’est peut-être plus justifié de comparer Ethereum aux autres réseaux DApps. Si EOS se transforme en une niche à parieur, les projets de DEX et de Stablecoins se dirigent davantage vers Ethereum… À chacun son terrain !
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