Crypto : Les meurtriers de Simon Arthuis, mort pour 200 000 €, sont de retour devant la justice
L’horreur devant la justice. Le 19 août 2021, le corps sans vie de Simon Arthuis a été retrouvé dans un étang de Plancher-Bas, une petite commune de Haute-Saône. Le jeune homme de 22 ans a été tué de plusieurs coups de couteau et son meurtre a choqué la région. Quatre personnes sont accusées de ce crime et se retrouvent devant la justice : Mickaël Calabrese, Dylan Hoguin, Benjamin Ardoin et Priscilla Ardoin. Ils comparaissent depuis le 2 juin devant la cour d’assises de Vesoul pour assassinat et vol et le procès doit reprendre aujourd’hui après une semaine d’audience où les accusés se sont renvoyés la responsabilité du meurtre. Retour sur cette affaire sordide.
- L’horrible meurtre de Simon Arthuis a choqué la région, son corps ayant été retrouvé dans un étang de Plancher-Bas.
- Le procès de quatre accusés pour assassinat et vol s’est ouvert, avec des accusations de complot autour des cryptomonnaies de la victime.
- Les accusés se renvoient la responsabilité pendant que la cour doit démêler la vérité dans ce drame glaçant.
Sur fond de crypto, les faits sont accablants
Simon Arthuis était un étudiant en informatique passionné de cryptomonnaies. Il avait investi près de 200 000 euros dans ces actifs numériques et espérait peut-être faire fortune. Mais il ne se doutait pas qu’il allait devenir la cible d’un complot macabre. Selon l’accusation citée par Ici (anciennement France Bleu), c’est Mickaël Calabrese, un ami de Simon, qui aurait monté le plan pour le tuer et lui voler sa crypto.
Pour cela, il aurait tout d’abord recruté Dylan Hoguin et Benjamin Ardoin. Deux jeunes hommes au passé difficile, en leur faisant croire que Simon était un pédophile. Il savait que Dylan et Benjamin avaient été victimes de viols dans leur enfance et qu’ils seraient donc prêts à se venger.
Le 19 août 2021, Mickaël, Dylan et Benjamin auraient tendu un piège à Simon. Ils l’auraient ainsi drogué, puis emmené en voiture dans un chemin isolé près de l’étang de Plancher-Bas. Là, ils l’auraient roué de coups, étranglé et poignardé à plusieurs reprises. Simon a reçu 46 blessures, dont 20 coups de couteau, principalement au niveau du cou. Un acharnement qui témoigne d’une violence extrême.
Le procès devra déterminer les responsabilités de chacun
Après le meurtre, les trois hommes auraient tenté de transférer les cryptomonnaies de Simon sur un compte ouvert par Priscilla Ardoin, la compagne de Jonathan Calabrese, le frère jumeau de Mickaël. Priscilla aurait joué le rôle de complice, fournissant son compte bancaire et passant des appels téléphoniques pour acheter une voiture avec l’argent volé.
Lors du procès, les accusés ont nié les faits ou minimisé leur implication. Mickaël Calabrese a ainsi reconnu avoir acheté le couteau qui a servi au crime. Mais il a affirmé qu’il n’avait pas participé au meurtre. Il a d’ailleurs accusé Dylan Hoguin d’avoir porté les coups mortels. Dylan Hoguin, lui, a admis avoir étranglé Simon, mais il a nié l’avoir poignardé. Il a désigné Benjamin Ardoin comme le principal agresseur. Benjamin Ardoin, quant à lui, a reconnu avoir frappé Simon, mais il a nié l’avoir tué. Il a accusé Mickaël Calabrese d’être le cerveau du complot.
Priscilla Ardoin, qui comparaît en tant que témoin en raison de sa grossesse, a déclaré de son côté qu’elle ignorait tout du projet criminel. Elle a affirmé qu’elle avait ouvert le compte bancaire et passé les appels téléphoniques à la demande de Mickaël Calabrese, sans même savoir qu’il s’agissait d’un vol.
La cour d’assises de Vesoul doit maintenant démêler le vrai du faux et déterminer la responsabilité de chacun dans ce meurtre atroce. Selon les spécialistes, les accusés risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Simon Arthuis était un jeune homme plein d’avenir, passionné par son métier et par ses investissements. Il a été tué pour de l’argent par des personnes qu’il considérait comme des amis. Un drame qui laisse une famille et des proches dévastés.
Ben Canton
Prof à la ville comme à la scène, vulgariser et expliquer c'est mon quotidien. Crypto-agnostique pratiquant, je cherche la lumière dans les ténèbres des internets en essayant d'éviter les querelles de chapelles ! En attendant la révélation, j'achète du Bitcoin pour mes enfants et je m'enthousiasme pour les projets à destination du grand public.
