La Chine forme un groupe de travail avec ses géants technos pour « normer » le metaverse
Un monde numérique tout aussi autoritaire ? Si la République populaire de Chine est très avancée dans d’exploitation des technologies issues de Bitcoin (BTC), c’est pour la transparence que peuvent apporter les blockchains (grâce à leur registre distribué). Car malheureusement, une transparence peut se transformer en surveillance entre de mauvaises mains. Et il ne faudra pas espérer s’en échapper en partant dans les mondes numériques des métavers. En effet, les autorités chinoises veulent aussi encadrer de près le metaverse, et viennent d’ailleurs pour cela de former un groupe de travail, avec notamment plusieurs géants technologiques du pays.
Le metaverse chinois sera standardisé selon les critères définis par le Parti unique
Les métavers, ou mondes numériques, devraient avoir en théorie aussi peu de limite que l’imaginaire humain. Pourtant, la Chine ne compte pas laisser l’imagination aller trop loin de sa propre vision des choses.
C’est en tout cas ce que laisse penser le communiqué, en date de ce 19 janvier 2024, publié par le Département des sciences et technologies du Ministère de l’industrie et des technologies de l’information (MIIT) de la RPC.
Ce communiqué présente l’annonce d’un « plan de formation d’un groupe de travail sur la normalisation du metaverse ». En plus de divers services administratifs gouvernementaux, des géants technologiques nationaux sont invités à intégrer cette « task force » qui souhaite donc à priori normer / standardiser les métavers (autrement dit : à y mettre des limites et frontières à ne pas franchir). Des représentants de grands groupes – comme Huawei, Tencent, Ant Group ou encore Baidu – sont nommés dans cette équipe de travail sur les mondes numériques issus des technologies du Web3.
Blockchain, metaverse, monnaie numérique de banque centrale (MNBC) avec le « e-CNY » (yuan numérique) : la Chine veut tirer à son avantage toutes les avancées technologiques portées par le secteur de Bitcoin et des crypto-actifs. Le seul gros problème, c’est que le régime de Xi Jinping veut aussi les adapter à sa sauce d’hypersurveillance des individus.