Bitcoin : le Bélarus interdit désormais les exchanges crypto étrangers
Uniquement des crypto-bourses nationales ? L’époque du dénigrement et de la moquerie sont vraiment loin derrière Bitcoin (BTC), car aujourd’hui, la cryptomonnaie est carrément devenue un enjeu politique et géostratégique pour les États. Cette fois, c’est au Bélarus que les autorités cherchent à centraliser et surveiller le marché des crypto-actifs, officiellement pour prévenir la fraude et les fuites de capitaux. En effet, le pays d’Alexandre Loukachenko vient d’interdire l’achat et la vente des actifs numériques sur des exchanges et courtiers étrangers.
- Le Bélarus a interdit l’achat et la vente de cryptomonnaies via des plateformes d’échange étrangères.
- Les crypto-bourses internationales ont été bloquées, ne laissant que les plateformes nationales légales (et les DEX) pour les transactions.
Le Bélarus interdit de passer par les crypto-bourses étrangères
Comme le rapportent plusieurs médias ce 11 décembre 2025, la République de Bélarus a récemment intensifié sa réglementation sur les cryptomonnaies en interdisant aux particuliers d’acheter et de vendre des actifs numériques via des plateformes étrangères.
Le décret, signé par le président Alexandre Loukachenko, s’applique aux individus et aux entreprises résidant dans le High Technology Park (HTP), une zone économique spéciale au cœur de Minsk, la capitale biélorusse, qui est dédiée au développement technologique .
Cette décision vise officiellement à protéger les consommateurs et à prévenir l’utilisation des cryptomonnaies dans des activités illégales. Les autorités de Biélorussie estiment que cette interdiction aidera à empêcher la fuite de fonds volés via les plateformes d’échange.
VPN et DEX comme voies aux seules plateformes nationales ?
Concrètement, des crypto-bourses comme Bybit, OKX ou encore Bitget ont vu l’accès à leur site web bloqué pour les adresses IP biélorusses. Avec l’usage d’un VPN (réseau privé virtuel) comme seul moyen de contournement risqué.
Seules les plateformes d’échange et les courtiers nationaux permettent d’effectuer des transactions d’achats ou de ventes de cryptomonnaies en toute légalité désormais, même si le cas particuliers des DEX (les exchanges décentralisés) n’est pas évoqué.
Dans tous les cas, la résistance à la censure dont les blockchains décentralisées ont hérité de Bitcoin permet, techniquement, d’effectuer des transactions d’échange via ses DEX. La question sera donc surtout sur une sortie (ou une entrée) en monnaie fiduciaire pour les citoyens et entreprises du http en Biélorussie. C’est là que ce verrouillage orientant vers les CEX (les exchanges centralisés) nationaux se fera le plus ressentir.
Alors que le Bélarus adopte une approche très stricte, la Russie voisine semble hésiter entre ouverture et prudence. Le fait que le pays slave soit devenu un géant du minage de Bitcoin aide cependant à faire considérer les cryptomonnaies comme une source de revenus « importante » et à prendre en compte selon Maxim Oreshkin, conseiller économique et chef de cabinet adjoint du président Vladimir Poutine.