
Arnaque crypto : 28 millions d’euros volés, le procès « Carton rouge » touche à sa fin
Crypto-escroquerie. Le secteur des cryptomonnaies est en plein essor et les promesses de rendements importants attirent autant les investisseurs que les escrocs. Une situation qui nécessite de faire preuve de prudence, afin de ne pas se retrouver embarqué dans une affaire comme celle du procès « Carton rouge » jugé à Nancy. En cause, une arnaque de grande ampleur menée entre 2016 et 2018 avec un préjudice total estimé à 28 millions d’euros.
- Le procès « Carton rouge » jugé à Nancy a révélé une escroquerie crypto de 28 millions d’euros, impliquant un millier de victimes entre 2016 et 2018.
- Le tribunal a prononcé des peines allant jusqu’à 8 ans de prison, mais la récupération de l’argent reste incertaine, avec seulement 10 % des fonds retrouvés.

Arnaque crypto : 28 millions d’euros dérobés
Le secteur des cryptomonnaies est un terrain de jeu idéal pour les escrocs numériques. Il permet en effet de profiter de la méconnaissance des investisseurs pour leur soutirer de l’argent avec des promesses de rendements impossibles à refuser.
Une situation qui nécessite de rester très vigilant face aux opportunités qui se présentent, car les choses peuvent rapidement prendre une ampleur considérable. L’affaire dite du « Carton rouge » actuellement jugée à Nancy en est un parfait exemple.
En effet, le dossier implique un millier de victimes et un préjudice estimé à 28 millions d’euros. Le tout soutiré entre 2016 et 2018 par un groupe de 22 escrocs opérant depuis Marseille ou Israël. Pour les victimes, une fois l’argent disparu, il ne reste plus beaucoup d’espoir :
« J’ai perdu 10 000 euros dans l’arnaque aux diamants. Je n’y crois pas. Et si un chèque arrive, ce sera une bonne nouvelle. »
Marie-Bernadette, retraitée des Bouches-du-Rhône – Source : courrier-picard.fr

Un procès de grande ampleur
Cette affaire concerne principalement des particuliers ayant laissé leurs coordonnées sur des sites Internet de vente de diamants ou de cryptomonnaies. Mais des clubs de foot de Ligue 1 ou Ligue 2, victimes de faux agents de joueurs qui visaient à détourner les salaires de leurs joueurs, font aussi partie des victimes de ce dossier hors norme.
Cette procédure de grande ampleur avait d’ailleurs nécessité la délocalisation des débats dans une salle de spectacle pour accueillir tout le monde et le procès s’est déroulé sur plus de trois semaines à l’automne 2024. Le procureur Vincent Legaut avait requis des peines allant jusqu’à huit ans de prison à l’encontre des 22 prévenus. Mais certains sont toujours en fuite…
Le tribunal de Nancy a finalement rendu son verdict le 31 mars en fin d’après-midi et sur les 22 mis en cause, 2 ont été relaxés et les 4 têtes pensantes ont été respectivement condamnées à 4, 5, 7 et 8 ans de prison. Pour certains complices, des peines de plusieurs mois de réclusion criminelle ont également été prononcées.
Malheureusement, comme l’a déclaré cette victime à la sortie du tribunal de Nancy : « ce ne sont pas les peines de prison qui nous intéressent, mais la possibilité de récupérer au moins une partie de l’argent qu’on nous a volé. Nous avons été arnaqués de 70 000 euros. Ce sont toutes nos économies qui se sont envolées. Nous sommes aujourd’hui traumatisés ».
Dur, dur ces affaires d’arnaques, car souvent les protagonistes organisent une forme d’insolvabilité ou se débrouillent en tout cas pour que l’argent ne soit pas facile à retrouver. Dans le cas présent, les forces de l’ordre n’ont mis la main que sur 10 % des sommes dérobées, il sera donc difficile de rembourser tout le monde.
