Fait divers : Le fils d’un maire ukrainien assassiné pour sa crypto en Autriche
Encore un fait divers. Les attaques physiques contre les détenteurs de cryptomonnaies, connues internationalement sous le nom de « wrench attacks », sont en augmentation. Le cas récent de l’assassinat brutal d’un jeune étudiant ukrainien à Vienne, dont le portefeuille crypto a été vidé, met en lumière cette tendance inquiétante. Alors que les mesures de sécurité numériques se renforcent, les criminels semblent se tourner de plus en plus vers la coercition physique pour accéder aux fonds numériques de leurs victimes. Voici ce que l’on sait de cette nouvelle affaire.
- Un étudiant ukrainien à Vienne a été brutalement assassiné, mettant en lumière l’inquiétante augmentation des attaques physiques contre les détenteurs de cryptomonnaies.
- Les criminels se tournent vers la coercition physique à mesure que les mesures de sécurité numériques se renforcent, avec une recrudescence de ces attaques en Europe.
Une attaque mortelle liée à la crypto à Vienne
Le corps de Danylo K., un étudiant ukrainien de 21 ans et fils du maire adjoint de Kharkiv, a été retrouvé brûlé dans sa Mercedes à Vienne. Selon les rapports auxquels la presse locale a eu accès, il aurait été attaqué dans le garage de l’hôtel Sofitel par un autre étudiant ukrainien de 19 ans, puis torturé et laissé pour mort dans son véhicule incendié. Les autorités ont noté des retraits suspects sur le portefeuille crypto de la victime, suggérant un mobile lié à ses actifs numériques.
Deux suspects ukrainiens, âgés de 19 et 45 ans, ont été arrêtés en Ukraine peu après le crime. Bien qu’ils ne soient pas extradés, le dossier a été transféré aux autorités locales pour des poursuites. L’attaque, qui s’est déroulée dans un contexte de violence extrême, souligne la brutalité croissante des crimes liés aux cryptomonnaies.
Ce type d’agression n’est malheureusement pas isolé. Jameson Lopp, co-fondateur de Casa, une plateforme de sécurité pour les portefeuilles cryptos, a documenté près de 70 « wrench attacks » cette année, avec plus de 30 % se produisant en Europe. Ces attaques ciblent spécifiquement les détenteurs de cryptomonnaies ou leur famille, utilisant la violence pour les forcer à transférer des fonds.

Une menace persistante malgré les mesures de sécurité
Récemment, un homme à San Francisco a été contraint de céder 11 millions de dollars en cryptomonnaies lors d’une attaque à son domicile. De même, au Canada, une famille a été torturée pour 1,6 million de dollars en bitcoins. Ces incidents montrent que les criminels préfèrent de plus en plus la coercition physique aux méthodes traditionnelles de piratage.
Ari Redbord de TRM Labs explique que l’Europe est particulièrement touchée en raison de l’adoption importante des cryptomonnaies et de la présence de groupes criminels organisés. « L’extorsion crypto s’intègre logiquement dans leur arsenal existant », a-t-il déclaré. Alors que les vols numériques deviennent plus difficiles grâce aux portefeuilles matériels et aux contrôles renforcés des échanges, les criminels se tournent vers des méthodes plus directes.
Bien que les mesures de sécurité comme les portefeuilles multisignatures et les portefeuilles matériels rendent le vol numérique plus compliqué, ces « wrench attacks » restent une menace. Les cryptomonnaies, en tant que valeur hautement liquide et sans frontières, continuent d’attirer les criminels. « Tant que les cryptos représenteront une valeur facilement transférable, les attaques physiques resteront une méthode de repli attrayante », conclut tristement Ari Redbord.
L’assassinat de Danylo K. et la recrudescence de ces attaques rappellent aux détenteurs de cryptomonnaies l’importance de la sécurité, non seulement numérique, mais aussi physique. Hier encore, une histoire similaire est arrivée en France, ce qui confirme les craintes des spécialistes du secteur sur la prolifération de ces attaques.