
Ethereum (ETH) augmente sa limite de gas à 45 millions pour améliorer ses performances
Un peu plus de gas. Le réseau Ethereum (ETH) est la deuxième blockchain la plus valorisée du marché des cryptomonnaies après Bitcoin (BTC). Face à sa popularité, il n’est pas rare que le réseau soit congestionné et que ses frais de transactions explosent, même si ce n’était pas trop le cas encore assez récemment. Mais pour éviter ces embouteillages dans les blocs de transactions, les acteurs du réseau ETH ont décidé d’augmenter la limite de gas (gas limit) par bloc afin de permettre un traitement plus important des transactions.
- Ethereum a augmenté sa limite de gas par bloc de 36 à 45 millions d’unités, soit une hausse significative de 25 %.
- Cette augmentation vise à prévenir les congestions futures du réseau, mais soulève des préoccupations concernant la décentralisation et la sécurité du réseau.

Ethereum augmente sa limite de gas à 45 millions d’unités
Sur la blockchain d’Ethereum, les ethers (ETH) servent de gas, c’est-à-dire d’unités de règlement des frais de transactions/actions sur le réseau. Et plus une opération est complexe (appel de smart contracts), plus elle nécessite de gas.
De son côté, la gas limit, ou limite de gas, représente la quantité maximale de ces unités pouvant être incluse dans un bloc. Par conséquent, plus la limite de gas est élevée, plus un bloc peut contenir de transactions.
Et comme le rapporte notamment The Block, ce 21 juillet 2025, les développeurs et les validateurs d’Ethereum se sont accordés pour procéder à une augmentation de cette limite de gas. Ainsi, celle-ci est passée de 36 millions à 45 millions d’unités, soit une augmentation de 25 %.
Une augmentation qui ne fait pas forcément l’unanimité (mais la majorité)
Cette augmentation a été activée à la hauteur du bloc N°22 968 004 précisément, en prévention donc de très possibles futures congestions du réseau ETH. En pratique, cette augmentation ne nécessite pas de hard fork (mise à jour majeure).
En effet, les validateurs peuvent ajuster la configuration de leur nœud lorsqu’ils proposent des blocs. Ainsi, dès que plus de 50 % des validateurs signalent leur soutien à ce changement, la limite de gas par bloc s’ajuste automatiquement.
Bien que cette augmentation ait été largement soutenue par la communauté, elle n’est pas sans risques. En effet, l’augmentation de la limite de gas par bloc peut entraîner une augmentation de la taille des blocs. Cela peut rendre plus difficile pour certains nœuds de suivre le rythme, ce qui pourrait potentiellement compromettre la décentralisation du réseau, en obligeant les validateurs à s’équiper de machines plus puissantes et donc plus onéreuses.
En effet, le trilemme des réseaux blockchains fait que, si un des trois aspects fondamentaux que sont la sécurité, la décentralisation et la scalabilité (l’évolutivité) est augmenté, l’équilibre entre ces aspects veut qu’un autre soit diminué. Plus simplement, dans le cas présent, la meilleure scalabilité qu’apporte cette augmentation de la limite de gas provoque en retour une baisse (légère, mais réelle) de la décentralisation et de la sécurité du réseau. En tout cas, les mises à jour de la blockchain Ethereum devraient continuer à bon train, puisque le hard fork Fusaka se précise : il est désormais prévu pour novembre 2025.
