
« Le fiat est sans espoir » : Elon Musk veut faire de Bitcoin un pillier de l’America Party
« Fiat is hopeless, so yes ». Alors que la guerre fait rage entre Donald Trump et Elon Musk autour du « One Big Beautiful Bill », Elon Musk a lancé une nouvelle riposte contre le président américain : la création du America Party, un parti politique alternatif qui embrasse officiellement le Bitcoin. Ce lundi 7 juillet, le patron de Tesla et SpaceX a confirmé sur X que son nouveau parti serait pro‑Bitcoin, déclarant sans détour : « Fiat is hopeless ». On fait le point.
- Elon Musk a annoncé la création de l’America Party, un parti politique pro-Bitcoin, en réponse au « One Big Beautiful Bill » de Donald Trump.
- Le milliardaire a affirmé que les monnaies fiduciaires sont sans espoir, positionnant ainsi Bitcoin comme une alternative sérieuse.

Elon Musk veut faire de Bitcoin une monnaie de l’America Party
Après avoir été très critique contre le One Big Beautiful Bill de Donald Trump, et après avoir annoncé la création de son America Party ce samedi 5 juillet, le milliardaire Elon Musk vient de donner un peu plus de détails sur son nouveau parti politique.
En effet, dans une publication parue ce lundi sur son réseau social X, le patron de Tesla et SpaceX a répondu à un internaute qui lui demandait si l’America Party allait soutenir Bitcoin. Et la réponse est clairement oui !
« La monnaie fiduciaire [fiat] est sans espoir, donc oui. »
Qu’est-ce qu’une monnaie fiduciaire ?
Pour rappel, la monnaie fiduciaire (ou « fiat ») est une forme de monnaie émise par l’État, dont la valeur réside uniquement dans la confiance accordée à l’autorité qui la garantit.
De fait, elle n’est rattachée à aucun actif tangible (or, argent, etc.) et n’a donc pas de valeur intrinsèque — ce qui veut dire que le papier ou la matière ne vaut presque rien en soi.
Cette monnaie tire sa valeur uniquement parce que les utilisateurs et l’État s’accordent sur sa légitimité comme moyen d’échange ou de paiement.
Ainsi, les banques centrales peuvent-elles émettre de nouveaux billets ou injecter de la monnaie numérique (« planche à billets ») à volonté.
Ce mécanisme offre une marge de manœuvre en période de crise, comme nous avons pu le vivre pendant le Covid, mais dilue la valeur de la monnaie existante. Cet afflux monétaire peut provoquer de l’inflation, voire de l’hyperinflation, si mal maîtrisé.
Pourquoi Musk considère-t-il le « fiat » comme « sans espoir » face au Bitcoin ?
3 arguments principaux peuvent soutenir cette idée d’une monnaie fiduciaire « sans espoir » :
- L’alimentation infinie du fiat : Contrairement au Bitcoin, dont l’offre est rigoureusement limitée à 21 millions de pièces, les systèmes fiat permettent une création monétaire illimitée. Résultat : perte de pouvoir d’achat, dévaluation de la monnaie et affaiblissement du système financier.
- La rareté programmée du Bitcoin : Bitcoin a été conçu dès le départ avec un plafond de 21 millions d’unités. Cette rareté numérique en fait un actif déflationniste – à mesure que la demande croît et que l’offre reste fixe, son prix a tendance à augmenter.
- Un gardien contre l’inflation et les manipulations étatiques : Face à la gestion budgétaire expansive (comme le « Big Beautiful Bill »), Bitcoin est perçu comme un refuge. Il permet de garantir que l’argent des citoyens ne sera pas érodé par la création monétaire à des fins politiques.

L’America Party, la nouvelle offensive contre Donald Trump
Au-delà de cette déclaration pro-Bitcoin qui fait déjà grand bruit, peu de détails concrets ont été dévoilés sur le programme de l’America Party. Elon Musk évoque un mouvement « centré sur la liberté d’expression, l’innovation technologique et la réduction du poids de l’État » — une ligne politique qui s’inspire clairement de certains idéaux libertariens.
« Dans une proportion de deux contre un, vous voulez un nouveau parti politique et vous l’aurez ! Quand il s’agit de ruiner notre pays par le gaspillage et la corruption, nous vivons dans un système de parti unique, pas dans une démocratie. Aujourd’hui, le Parti américain est créé pour vous rendre votre liberté. »
Le parti ne vise pas la présidentielle mais semble plutôt vouloir peser dans les élections locales et au Congrès, en soutenant des candidats alignés avec ses idées — notamment sur les sujets de finance décentralisée, de souveraineté numérique et de transparence budgétaire.
Une chose est sûre : Elon Musk ne pourra pas briguer la présidence lui-même. Né en Afrique du Sud, il n’est pas considéré comme un citoyen « natural born » selon la Constitution américaine, ce qui le rend inéligible pour occuper le Bureau ovale. Cela ne l’empêche pas, toutefois, de façonner le débat politique américain à sa manière, en usant de sa puissance médiatique, économique et désormais… partisane.
L’America Party sera-t-il un simple coup d’éclat façon Musk ou une réelle force politique alternative ? L’avenir — et les urnes — le diront.
