Memecoins : Un cabinet d’avocats américain intente une action en justice contre Pump.fun
Guerre contre les memecoins. La plateforme Pump.fun a connu un succès fulgurant. Cela en permettant de créer des memecoins par centaines de milliers sur le réseau Solana (SOL). Un succès rapidement incontrôlable, notamment en raison de l’utilisation abusive de son système de live. Mais d’autres problèmes semblent se profiler à l’horizon, sous des formes plus légales. Comme par exemple une action en justice initiée par un cabinet d’avocats américain, pour le compte d’investisseurs ayant perdu de l’argent dans cette foire aux jetons.
- Pump.fun a connu un succès fulgurant en permettant la création massive de memecoins sur le réseau Solana, mais ce succès a rapidement mené à des abus et à une controverse sévère.
- Le cabinet d’avocats Burwick a intenté une action en justice contre Pump.fun, accusant la plateforme de négligence face à des comportements inacceptables et de ne pas avoir protégé les investisseurs de pertes financières.
Pump.fun : une plateforme au cœur de la controverse
La plateforme Pump.fun a été lancée en septembre 2024 et a rapidement gagné en popularité grâce à son concept innovant : permettre à n’importe qui de créer et de lancer son propre memecoin sur la blockchain Solana.
Mais, ce succès hautement volatil s’est rapidement accompagné de nombreux problèmes. Comme par exemple avec la multiplication de contenus abusifs sur son option de live intégrée, afin de promouvoir les derniers memecoins créés. Ou un blocage réglementaire récemment émis par le Royaume-Uni.
Un contexte auquel il faut ajouter les très nombreuses personnes à l’origine de pertes financières, dans ce casino animalier à ciel ouvert. Car seulement 0,4 % des portefeuilles connectés à Pump.fun peuvent se vanter d’avoir réalisé plus de 10 000 $ de profits. Une proportion qui s’effondre à 0,00217% pour ses très (très) rares crypto-millionnaires.
Le constat est sévère. Mais il est également l’occasion pour le cabinet d’avocats américain Burwick d’annoncer sa volonté d’intenter une action en justice contre Pump.fun. La raison invoquée : défendre les intérêts des investisseurs qui ont essuyé des pertes importantes en leur promettant la possibilité de réclamer « une indemnisation ».
« Burwick Law a engagé une action en justice au nom des investisseurs de la plateforme Pump.fun. Si vous avez perdu de l’argent sur des memecoins, vous pourriez avoir droit à une indemnisation. »
Burwick Law
Cabinet d’avocats cherche losers des memecoins
Et autant dire que dans le domaine des pertes financières, les portefeuilles concernés seront bien plus nombreux que les crypto-millionnaires. Avec cette fâcheuse tendance à essayer de reprocher ses erreurs à autrui au lieu d’en accepter la responsabilité effective.
Mais le débat est également ailleurs. Car le cabinet d’avocats reproche à Pump.fun d’avoir encaissé des centaines de millions de dollars en frais. Cela tout en fermant trop longtemps les yeux sur des comportements inacceptables tels que l’usage de drogues, l’automutilation, le racisme et l’antisémitisme qui ont été diffusés sur sa plateforme.
En réponse à ces critiques, certains observateurs comme le crypto enquêteur ZachXBT ont souligné la « stupidité » de cette procédure. Car les investisseurs sur le marché des memecoins doivent être conscients des risques lorsqu’ils agissent comme des joueurs de casino.
« Si des poursuites stupides en découlent, je devrais peut-être publier un tutoriel permettant aux gens de financer des adresses on-chain de manière anonyme afin de provoquer le chaos et de rendre plus difficile toute poursuite en justice. »
ZachXBT
Selon le cabinet d’avocats Burwik, « Les memecoins ne sont pas un jeu d’argent au sens traditionnel, ils sont des actifs spéculatifs qui peuvent être manipulés ». Et dans un pays où les procès s’intentent pour toutes les raisons les plus improbables, cette procédure pourrait bien trouver un public. Toutefois, les oreilles réglementaires pourraient de montrer moins attentives face à un président Donald Trump bien décidé à stopper la vendetta anti-crypto nationale. Une affaire à (ne pas) suivre…