Pour le PDG de Ripple (XRP), les cryptomonnaies sont un dossier « foiré » par Joe Biden
Stop à l’intimidation de Gary Gensler ! Le procès qui oppose la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis à la société Ripple est devenu emblématique du secteur des cryptomonnaies. Cela fait maintenant presque quatre années complètes que ce combat réglementaire tente de déterminer ce qu’est véritablement un titre financier. Une affaire en apparence remportée, il y a quelques semaines, mais la guerre est pourtant encore loin d’être terminée. Cette situation agace visiblement le PDG de Ripple Labs. En effet, Chris Larsen explique dans une récente interview que les régulateurs américains ont « foiré » le dossier crypto.
Le début de la fin de la politique répressive de la SEC ?
Le projet Ripple est désormais plus connu pour son procès interminable contre la SEC que pour les cas d’usage qu’il propose. Il faut dire que son ambition made in 2014 de devenir la crypto des échanges interbancaires a du plomb dans l’aile compte tenu de l’évolution de secteur des cryptomonnaies. Mais c’est un autre débat…
Toutefois, la résistance affichée par Ripple aux attaques de la SEC commence visiblement à porter ses fruits. Un procès initialement déclenché du fait de la centralisation trop forte de ce projet. Sa principale cible : une cryptomonnaie XRP rapidement considérée comme un titre financier.
Par chance, l’hystérie du patron de cette instance de régulation, Gary Gensler, sur le sujet pourrait presque devenir un avantage… au point de pousser les acteurs cryptos des États-Unis à réclamer eux-mêmes une clarté réglementaire salvatrice. C’est en tout cas la position exprimée, il y a quelques heures, par Chris Larsen au micro du média Bloomberg :
« Ce n’est pas la manière de faire aux États-Unis. Nous devrions avoir des règles claires émanant des législateurs, non de ces décideurs non élus, avides de pouvoir et vraiment mal placés, comme c’est le cas pour Gary Gensler. […] J’espère sincèrement que nous assistons au début de la fin de la politique réglementaire de la SEC. »
Cette dynamique a, selon lui, été enclenchée par la récente et historique victoire de Grayscale contre la SEC dans l’affaire du Grayscale Bitcoin Trust (GBTC). Car pour la première fois, un acteur de l’écosystème des cryptomonnaies « a vraiment réprimandé la SEC […] d’une manière à laquelle on n’assiste vraiment pas souvent ».
L’Administration Biden aurait « foiré » sa politique crypto
De toute évidence, le patron de Ripple Labs avait besoin de vider son sac. En effet, après les attaques contre la SEC, c’est au tour de l’Administration du président Joe Biden d’en prendre pour son grade.
En effet, Chris Larsen ne manque pas de résumer sa politique en matière de blockchain et de cryptomonnaies à une succession d’« erreurs ». Raison pour laquelle la suite de cette aventure se jouera selon lui « par l’intermédiaire des tribunaux […] plutôt que par l’intermédiaire des régulateurs, afin d’obtenir cette clarté et de nous remettre dans le jeu ».
Mais Chris Larsen n’en reste pas là. Il reproche en effet également à Joe Biden d’avoir « pratiquement tué » la ville de San Francisco en tant que « capitale mondiale de la blockchain », et cela, malgré la forte identité de pôle technologique de la Silicone Valley :
« Nous en étions les propriétaires, et nous l’avons perdu parce que l’Administration Biden, pour une raison quelconque, a décidé de pousser cette industrie à l’étranger. C’est une occasion manquée. C’est vraiment dommage. »
Difficile de reprocher à Chris Larsen sa colère évidente à l’égard des instances de régulation américaines. Toutefois, sa position actuelle renforce sa vision d’un secteur des cryptomonnaies en train de changer de dynamique suite à la victoire de Grayscale contre la SEC. Il suffit de voir comment cette dernière vient de la sommer de prendre une décision définitive. Et le dossier des ETF Bitcoin spot est toujours en attente…