Le slashing sur Ethereum : la punition qui effraie les validateurs ?
Le staking pas si risqué – En décembre 2020, la beacon chain a été lancée en parallèle avec le réseau Ethereum. Celle-ci a finalement été raccordée à la couche applicative en septembre 2022. Cela a permis de finaliser la transition du Proof of Work au Proof of Stake. Deux ans après son lancement, le bilan vis-à-vis du slashing semble positif.
Slashing : la punition des mauvais validateurs sur Ethereum
Afin de s’assurer que les validateurs prennent au sérieux leur mission, Ethereum dispose de pénalités en cas de manquement. Ces dernières peuvent s’appliquer dans diverses situations :
- Si le validateur se retrouve hors ligne trop longtemps ;
- Quand les validateurs inactifs entraînent une « fuite d’activité ».
En plus de ces pénalités qui entraînent une sanction mineure sur le stake du validateur, un autre mécanisme plus punitif existe : le slashing.
Concrètement, le slashing est une punition bien plus impactante qui vise à punir les validateurs qui ont des comportements jugés malveillants. Celle-ci s’applique lorsqu’un validateur va effectuer une des actions suivantes :
- Propose deux blocs différents dans un seul emplacement ;
- Soumet deux attestations différentes dans une seule époque ;
- Soumet une attestation qui contourne complètement une autre attestation.
A cause de cela, bon nombre d’utilisateurs hésitent à opérer un nœud validateur par eux-mêmes par crainte d’être victime de slashing et voir leurs ETH déposés en staking dilapidés.
Très peu de validateurs victimes de slashing depuis 2020
Malgré l’impression de danger engendrée par le mécanisme de slashing d’Ethereum, celui-ci ne se voit que très rarement. En effet, selon des données partagées par le développeur @Supherphiz, seuls 0,04 % des validateurs ont déjà fait l’expérience du slashing. Cela équivaut seulement à 226 validateurs sur les 523 000 qui composent le réseau.
À noter que plus de validateurs ont potentiellement été victimes de pénalités mineures suite à des soucis techniques sur leurs nœuds. Néanmoins, comme l’avait souligné Marc Zeller d’Aave en septembre dernier, les montants des pénalités ne sont pas mirobolants.
A titre d’illustration, un nœud opéré par BitMex, qui avait été hors ligne pendant une semaine, avait subi une perte de seulement 0,015 ETH sur son stake, soit un peu moins de 20 dollars au moment des faits. Cela représente environ 0,002 ETH par jour, soit 2,5 dollars par jour de pénalité.
Comment éviter le slashing sur Ethereum ?
Supherphiz a également dévoilé que la plupart des nœuds ont été victimes de slashing lors d’une migration de système ratée. Pour évite cela, il nous propose 4 bonnes pratiques à adopter :
- Entièrement remettre à zéro son ancienne machine de staking. Cela implique de tout supprimer et de re-télécharger l’intégralité des données de la chaîne ;
- Utiliser un outil de détection de doublon. Cela permet de s’assurer qu’une autre instance de validateur n’est pas en cours de fonctionnement. En effet, opérer deux instances d’un même validateur peut entraîner un slashing ;
- Prendre son temps et agir en connaissance de cause. Il est primordial de rester méthodique afin de s’assurer que toutes les étapes de migration sont respectées ;
- Accepter de ne pas savoir. Il est préférable d’enregistrer une petite perte en étant hors ligne que de faire une erreur qui peut entraîner un plus gros slashing. Renseignez-vous convenablement et faites appel à une personne plus compétente le cas échéant.
Après la transition au Proof of Stake en septembre dernier, Ethereum s’apprête à connaître une nouvelle mise à jour via le hard fork Shanghai. Celui-ci aura lieu en mars prochain et permettra de retirer les ETH déposés en staking.
Vous êtes en droit de ne rien comprendre au slashing. En revanche, ne pas vous intéresser à Bitcoin est impardonnable ! N’attendez plus pour préparer l’avenir en allant vous inscrire sur la plateforme Binance. Vous économiserez 10 % sur vos frais de trading en suivant ce lien (lien commercial).