Département de l’Éducation britannique : pas de cursus crypto

Si certaines écoles mondialement reconnues sont en train de revoir leurs programmes scolaires pour y intégrer une branche cryptomonnaie, cela n’est pas le cas chez nos voisins d’outre-Manche ; c’est ce qui a été avancé par un département exécutif du gouvernement britannique. Néanmoins, les écoliers bénéficieront d’un nouveau et “rigoureux” programme de mathématiques, ainsi que d’une littérature financière plus poussée.

Pas de cursus crypto à proprement parler, mais…

Lors d’un entretien, le Département de l’Éducation britannique (Department for Education – DfE) n’a émis aucune objection vis-à-vis des cryptomonnaies, mais n’a cependant pas mentionné la création d’un quelconque département les concernant ni de les intégrer dans le programme d’éducation financière dans les écoles du Royaume-Uni.

Rappelons tout d’abord que le programme d’éducation financière au Royaume-Uni a vu le jour en 2014. Deux années auparavant, un rapport de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique – OCDE – pointait déjà du bout du doigt cette lacune, affirmant que 96 % des adolescents anglais se disaient quotidiennement soucieux des problèmes liés à l’argent; et que plus d’un adolescent sur deux (52%) avait déjà contracté des dettes avant même d’avoir soufflé sa 17ème bougie.

Plus récemment, un autre rapport de l’OCDE soulignait que même si la littératie financière en Grande-Bretagne (13.1/21) était à peine plus élevée que la moyenne des pays du G 20 (12.7/21) : le pays nécessite une révision de sa stratégie nationale à ce sujet. (La France obtenait la première place (14.9/21) ndlr.)

Le DfE a toutefois révélé que des améliorations du programme britannique verraient bientôt le jour. Celui-ci pourra alors fournir des compétences basiques importantes aux jeunes intéressés par le secteur.

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Le porte-parole du DfE déclare :

« Nous avons créé un nouveau programme rigoureux pour les mathématiques et rendu la littératie financière obligatoire pour les 11 à 16 ans. […] De plus, notre nouveau programme en informatique garantit que les élèves auront les connaissances et des compétences plus larges dont ils ont auront besoin pour se spécialiser dans les technologies de pointe, et pour s’impliquer activement dans l’utilisation et la création de leur propre technologie numérique. »

Le quotidien l’Express s’est lui entretenu avec le PDG de l’Exchange Mandala. Ce dernier a souligné l’importance de mettre davantage l’accent sur la programmation informatique dans le système scolaire :

« Avec l’intégration des langages de programmation fondamentaux dans les systèmes scolaires, la blockchain devrait devenir un domaine d’étude complémentaire, avec la possibilité d’approfondir ou de se spécialiser » a-t-il déclaré.

Du côté universitaire

Internet ayant démocratisé l’éducation en la mettant à la portée de tous, la blockchain ainsi que le monde des cryptos ne sont pas des exceptions ; faire ses premières armes dans cette “jungle” n’est donc pas impossible. En effet, l’Université de Nicosie sur l’île de Chypre est devenue la première école à lancer un diplôme de maîtrise en monnaie numérique. Certains de ses cours et de ses diplômes sont même disponibles en ligne.

D’autres cursus et diplômes universitaires sont maintenant disponibles dans le monde entier, notamment à l’Université de Californie, en Pennsylvanie, à New-York et à Stanford. En 2016, l’Université de Cambridge au Royaume-Uni est devenue la première à ajouter la blockchain à son diplôme de maîtrise en finance.

Sources : Bitcoinist  ; OCDE ; OCDE G20 || Images from Shutterstock

Jean-Armand Figeac

Jean-Armand est basé à Zürich et travaille depuis 2018 comme Consultant Blockchain pour l’entreprise phare du marché suisse des télécommunications . Son parcours dans la Fintech a débuté en 2016 comme analyste risque de crédit au sein d’une start-up Zurichoise. Il a oeuvré de nombreuses années pour diverses entreprises internationales de renom, des PME et TPME sur trois continents durant ces dix dernières années. Diplômé d’un Master en Banque et Finance de l'Université de Lucerne, Jean-Armand passe la majeure partie de son temps libre à perfectionner ses connaissances dans les langues étrangères telles que le russe, le swahili, l’arabe et l’allemand.