Envie d’un Picasso à prix cassé ? Sur Ethereum, c’est (presque) possible

Quand le token devient de l’artLes NFT (ou Non Fungible Tokens) permettent de rendre unique un élément numérisé. Ici, il s’agit d’œuvres d’art librement inspirées du peintre cubiste Pablo Picasso, mis aux enchères via la blockchain d’Ethereum (ETH).

19 500 dollars pour un taureau de Picasso numérisé

Depuis un certain temps maintenant, nous voyons des œuvres d’art être immortalisées sur blockchain via des NFT. À tel point que les plateformes spécialisées dans la mise en vente aux enchères de ces « tokens d’art » se multiplient, comme le projet Cryptograph, ou encore OpenSea, lequel accueille les versions numériques des œuvres de l’artiste français Pascal Boyart.

C’est également le cas de la plateforme Nifty qui a mis en avant, sur son site, la série d’œuvres intitulée « Le taureau de Picasso », proposé par l’artiste numérique Trevor Jones. La genèse de cette série d’œuvres est d’ailleurs décrite en détail ici.

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Une des œuvres numériques de cet artiste basé Edimbourg, en Écosse, a ainsi récemment été revendu pour 19 500 dollars, alors que son prix de vente initial était de 750 dollars.

L’œuvre (ci-dessous) a été revendue par Micah Johnson, un ancien joueur de baseball professionnel, qui a ainsi multiplié par 26 fois son investissement initial, effectué en juillet dernier.

Découvrez le taureau de Picasso, blockchain-compatible »

Quand l’art numérique rapporte gros

Le gain substantiel réalisé sur la valeur de ce NFT, en l’espace d’à peine quelques mois, montre à quel point le domaine de l’art numérique semble promis à un avenir aussi brillant que les œuvres matérielles classiques.

Un des autres propriétaires d’une œuvre de la série des taureaux de Picasso a d’ailleurs carrément mis en vente son token NFT à un prix de 48 500 dollars. Même s’il reste encore à voir s’il trouvera preneur à cette valorisation, on découvre qu’il y a un véritable marché de l’art numérique qui se met progressivement en place sous nos yeux.

Pour l’heure, l’œuvre numérique la plus chère reste « Block 21 », qui est partie pour 131 250 dollars… mais elle a un peu « triché », car en plus du NFT, elle était aussi une œuvre physique.

Au-delà de la mode des cartes à collectionner, qui avaient été inaugurées par les Cryptokitties sur Ethereum, c’est donc ici un nouveau secteur qui est chamboulé par l’énorme potentiel disruptif des cryptomonnaies : celui des professionnels de l’art. Les tokens non fongibles n’en sont qu’à leur tout début dans l’histoire de l’art, mais ils risquent bien d’en prendre une part toujours grandissante.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.