NFT : pourquoi l’État islamique (ISIS) s’intéresse aux tokens non fongibles ?
Daesh et NFT, le drôle de mélange ? Même si l’actuel marché baissier des cryptomonnaies a mis un gros coup de frein au phénomène des tokens non fongibles (NFT), ces derniers restent encore très populaires. Par exemple, la FIFA proposera des NFT pour la prochaine Coupe du monde de football. Beaucoup plus inattendu, il semblerait que des membres ou sympathisants de l’État islamique soient des amateurs de ces tokens, rendus numériquement uniques grâce aux blockchains.
L’organisation terroriste de l’État islamique diffuse sa haine par NFT
C’est une bien curieuse nouvelle que nous rapporte le Wall Street Journal. Dans une publication parue ce 4 septembre 2022, nous apprenons que des partisans de l’État islamique (ISIS) auraient créé et tenté de vendre des tokens non fongibles.
Ainsi, un NFT intitulé « IS-NEWS #01 », avec l’emblème de l’organisation terroriste, aurait été repéré. Ce dernier glorifierait une attaque de membres d’ISIS contre une position des talibans en Afghanistan. Les deux courants islamistes sont en conflit dans cette région.
Selon Yaya Fanusie, ancien membre antiterroriste de la Central Intelligence Agency (CIA), « ce n’était qu’une question de temps » avant qu’ISIS exploite ces nouvelles technologies financières. Le but étant de diffuser ses messages de propagande et financer ses activités criminels.
Des premiers tests avant une tentative d’utilisation plus large ?
En effet, les partisans de Daesh ont malheureusement compris la résistance à la censure qu’offrent les réseaux blockchains décentralisés. Car contrairement à des sites en lignes hébergés via des serveurs, il est impossible de faire tomber un réseau d’ordinateurs distribués. Ils sont répartis tout autour de la planète (les nœuds d’une blockchain).
« C’est ce qu’il y a de plus résistant possible à la censure. (…) Il n’y a pas vraiment de moyen de faire tomber ce NFT. »
Mario Cosby, ancien analyste du renseignement fédéral américain
Et justement, certains analystes cités par le WSJ estiment que ces premiers NFT sont une sorte de test, pour voir s’il est possible de contourner les autorités de surveillance anti-terroriste. Notamment pour lever des fonds.
De même, la question de savoir si les places de marchés de NFT supprimeront (ou non) ce type de contenus se pose, pour savoir si ces premiers tests risquent de passer à une plus grande échelle.
L’une des plateformes d’échange de NFT où ce token a figuré, en l’occurrence OpenSea, a ainsi retiré l’annonce de son site et fermé le compte de l’auteur de l’annonce. Le site a invoqué « une tolérance zéro pour les annonces qui incitent à la haine et à la violence ».
S’il est virtuellement impossible de supprimer ce genre de NFT des blockchains, il est en revanche possible de les suivre, et de tracer les transactions qui leur sont relatives. Ce NFT a, en effet, été découvert et suivi très rapidement. Les autorités de surveillance antiterroriste et anti-blanchiment d’argent sont en revanche inquiètes des services d’anonymisation des transactions blockchains. On comprend mieux ainsi que la foudre du Trésor US se soit abattue sur Tornado Cash.
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