La hype des NFT d’Ethereum : il dépense 600 000 $ pour acheter le JPEG d’un vieux caillou
Sommes-nous allés trop loin ? – La hype autour des jetons non fongibles (NFT) continue à enfler, à mesure que de nouveaux projets font leur apparition. D’autres, plus anciens, continuent également d’affoler les collectionneurs, même s’il s’agit de simples cailloux.
EtherRocks : les premiers cailloux au format NFT
Lancés en 2017, les EtherRocks ne sont rien d’autres que des NFT représentant des cailloux. Il s’agit d’un des plus anciens projets de NFT de l’écosystème.
Au total, 100 EtherRocks ont été créés en 2017 grâce à des illustrations provenant d’une base de données d’images libre de droits. Sans surprise, ces derniers n’ont pas gagné en popularité à l’époque. Il aura fallu attendre début août pour les voir minter par des internautes. Par la suite, les réseaux ont fait le reste.
Le 4 août dernier, l’entrepreneur Gary Vaynerchuck a partagé le projet avec ses 2,3 millions d’abonnés sur Twitter. Dans les heures qui ont suivi, les 50 EtherRocks restants étaient mintés et les enchères pouvaient commencer.
Seulement 4 jours après, les EtherRocks s’échangeaient déjà à des sommes astronomiques allant jusqu’à 45 ETH, soit 135 000 dollars au moment des faits.
Evidemment, de la part des NFT, ces ventes n’ont été que le début d’un engouement pour le moins surprenant pour de simples cailloux.
Des EtherRocks convoités de toute part
Le 22 août, c’était au tour du CEO du projet Tron (TRX), Justin Sun, d’être happé par l’engouement autour de ces cailloux numériques.
Ce dernier a donc acheté le NFT le moins cher au moment des faits – l’EtherRock 87 – pour la modique somme de 187 ETH, soit 611 000 dollars. Fait qu’il s’est empressé de partager sur les réseaux sociaux, comme à son habitude, en mentionnant qu’il venait tout juste de « dépenser un demi-million de dollars pour un caillou ».
Même si cette somme paraît totalement aberrante, il semblerait que Justin Sun ait fait un investissement extrêmement rentable. En effet, le 22 août, l’EtherRock le moins cher a été vendu pour plus d’1 million de dollars.
Un prix qui est depuis revu à la baisse, avec la vente de plusieurs de ces NFT entre 600 et 800 000 dollars. À titre indicatif, pour ce prix, il est possible d’acquérir un diamant de 24 carats, qui a l’avantage d’exister dans le monde physique.
Tout n’est pas rose chez les NFT
Si vous pensiez que l’histoire s’arrêterait là, vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Pour rappel, les NFT sont des jetons qui détiennent des métadonnées, qui permettent notamment de lier le jeton à l’image qu’il est censé représenter.
Malheureusement, de nombreux projets manquent de rigueur quant à la création de ces métadonnées. Conséquence pour les EtherRocks, par exemple : le JPEG représentant le NFT n’est même pas stocké dans le jeton, comme l’a expliqué Andrew Kang sur Twitter :
« En fait, la métadonnée JPEG du calloui n’est même pas stockée, ce qui signifie que la propriété n’est pas liée de manière permanente à une représentation visuelle. »
De ce fait, il est possible que les détenteurs de ces EtherRocks se retrouvent un jour avec un jeton auquel plus aucune image n’est liée, démontrant l’aspect entièrement spéculatif de l’engouement autour de certains NFT.
Évidemment, difficile pour les entreprises de résister à l’envie de profiter de cet engouement. Ainsi, le géant des super-héros Marvel s’est aussi lancé à l’assaut des NFT avec une série à l’effigie de Spider-Man.
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