Entre le nouveau PDG de FTX et la régulation bahamienne, le torchon brûle
FTX face à la régulation – Les premiers témoignages ont été entendus au congrès aux États-Unis, et celui que l’on surnomme SBF est pour le moment en prison. Alors que les langues se délient et que les révélations s’accumulent, le torchon brûle entre le nouveau PDG de FTX, John J. Ray III et les autorités des Bahamas. Après l’arrestation de Sam Bankman-Fried, les péripéties ne font donc que commencer.
Un paradis fiscal qui ne se laisse pas faire !
Situé entre la Floride et Cuba, l’archipel des Bahamas comprend environ 700 îles, et est connu pour avantages fiscaux qui en font un paradis pour milliardaires. Très regardé (et surveillé) par la majorité des États, notamment parce que le pays est une plaque tournante du blanchiment d’argent, l’archipel essaye de montrer patte blanche dans l’affaire qui secoue le monde, et pas seulement celui de la crypto.
Aujourd’hui, la Securities Commission of Bahamas réagit vivement aux critiques lancées par le PDG actuel de FTX, John J. Ray III. Il serait notamment question du fait que certains responsables des Bahamas auraient tenté d’aider SBF à récupérer une partie des fonds bloqués sur sa plateforme, sans utiliser la voie « légale ».
Aux Bahamas, le régulateur accuse le coup
Le régulateur se défend de ces accusations en expliquant qu’ils avaient été les premiers à prendre des mesures contre SBF et FTX lorsque la machine s’est enrayée. Certes, il y a effectivement eu une récupération d’actifs. Cependant, le but n’était pas d’aider l’ancien PDG, mais de payer ses créanciers.
« La Commission détient ces actifs en tant que fiduciaire uniquement (en vertu de la loi des Bahamas), et ils seront finalement distribués aux créanciers et aux clients de FTX, où qu’ils se trouvent conformément aux instructions du tribunal. »
Communiqué de presse des Bahamas
La commission attaque à son tour John J. Ray III en expliquant qu’il aurait créé de faux mails de conversation entre les responsables des Bahamas et Sam Bankman-Fried. Le but serait de créer une fausse impression d’entente entre les deux parties.
Le régulateur a donc officiellement demandé au nouveau PDG de FTX de ne pas entraver l’enquête. Il lui reproche de ne pas être venu partager ses craintes avec eux, avant de les diffuser publiquement. À n’en pas douter, l’histoire est loin d’être terminée, et de nombreux rebondissements devraient arriver dans les semaines à venir.
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