Circle est en quête d’une licence bancaire fédérale

Circle, la société soutenue par Goldman Sachs qui avait récemment racheté la plateforme d’échange Poloniex, souhaite demander une licence bancaire fédérale pour fournir plus de services à ses clients.

Circle a l’intention de poursuivre son enregistrement en tant que courtier auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission), afin de permettre à ses utilisateurs d’acheter et vendre des cryptomonnaies considérées comme des valeurs mobilières (securities).

Dans un entretien avec Bloomberg, Jeremy Allaire, le CEO de Circle, a précisé que l’objectif est de :

@jerallaire

« gérer des réserves de valeurs avec la Réserve fédérale, d’accéder nativement au système bancaire central sans intermédiaires, de traiter directement avec d’autres banques sur d’autres marchés du monde grâce à ces réseaux – ce qui peut améliorer l’efficacité de nos services, et cela peut réduire les coûts ».

Par ailleurs, Jeremy Allaire a fait remarquer que Circle a déjà retiré des tokens – qui ne sont pas en conformité avec les directives de la SEC – de son offre sur sa plateforme Poloniex. Il précise les conditions de communication difficiles avec la SEC :

« Nous faisons nos propres déterminations juridiques parce que vous ne pouvez pas simplement appeler la SEC et dire : « est-ce une valeur mobilière ou non ? » Vous pouvez vous attendre à nous voir retirer d’autres cryptos, et c’est la chose la plus prudente à faire. »

circle payCircle est donc intéressé de devenir un ATS (Alternative Trading System), soit en postulant soit en achetant une plateforme qui a déjà ce statut. On apprenait d’ailleurs dans le même temps que Coinbase était également sur la voie de sa licence de courtage auprès de la SEC, et que la société avait déjà racheté des firmes de courtage (broker) dont une ayant déjà une licence ATS.

Comme on peut le constater, les plateformes d’échanges les plus sérieuses cherchent à se régulariser le plus rapidement possible, pour attirer à elles les investisseurs potentiels encore frileux vis-à-vis de l’absence de cadres juridiques clairs sur les cryptomonnaies.

Sources : Bitcoin.com ; CoinDesk ; Bloomberg || Image from Shutterstock

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.